Téléo, c’est le nouveau téléphérique de Toulouse qui a fait son premier voyage cette semaine. Un coût global de 83 millions d’euros et 2 millions d’euros de maintenance annuelle. Il a pour but de désengorger la circulation dans les sorties sud de la ville, mais sera aussi prisé par les touristes pour la vue sur la ville et les collines boisées. Savez-vous qu’en 2016, dans la Loire, un projet de téléphérique avait été évoqué pour Saint-Étienne avec également un départ de Saint-Chamond et Rive-de-Gier pour désengorger l’A47.
Ce téléphérique avait pour but aussi de désengorger la gare de Givors.
Ce fut l’idée de Roger Fréty, élu EELV puis conseiller municipal à Grigny. Ce dernier voulait voir ce moyen de transport dans la vallée du Gier qui se prête bien à l’idée. « Ce n’est pas une utopie, mais un projet ambitieux. L’idée est de redynamiser la vallée et de donner une image moderne. Cette porte d’entrée de l’agglomération stéphanoise est dans un état lamentable », avait confié à l’époque au Progrès Julia Lourd, présidente de l’association de Sauvegarde des Coteaux du Jarez.
Un projet de téléphérique qui correspond bien à notre époque
Avec une conscience collective écologique, on peut évidemment imaginer un projet de téléphérique chez nous. Une façon écologique de capter la population sur les hauteurs avec la vue en plus. Déjà l’idée fait son chemin en 2002. Un expert des télécabines, Pierre Jaussaud explique dans les colonnes du progrès que : « Avec la télécabine, on peut tripler les capacités du TER entre Lyon et Saint-Étienne. On pourrait passer de 20 000 voyageurs par jour à 60 000 voyageurs par jour, sans problème. »
Même si l’idée ne s’est pas encore concrétisée, elle reste dans les têtes. Par exemple, en 2010, les associations de la sauvegarde des Coteaux du Lyonnais et celle des Coteaux du Jarez reparlent de l’idée. « L’idée du transport par câbles est complètement dans notre démarche d’alternative à l’A45 », souligne Julia Lourd. Un décret gouvernemental de novembre 2015 permet le développement du transport par câbles en milieu urbain. Et, ça change tout, comme l’explique Roger Frety : « Les particuliers ne peuvent plus s’opposer à des projets déclarés d’utilité publique. » Alors, le téléphérique, un projet d’avenir pour la Loire ? Il ne reste plus qu’à trouver les financements et c’est là que le débat peut être houleux.