Situées à quelques centaines de mètres l’une de l’autre, la Maternelle Victor-Hugo et l’Élémentaire Charles-Perrault vont former un groupe scolaire unique à la rentrée. L’objectif de cette fusion ? « Améliorer la qualité d’accueil et d’apprentissage des enfants de 3 à 11 ans sur le centre-ville, explique Céline Claude, adjointe au maire en charge de l’éducation et de la petite enfance.
Alice Escoffier, Gisèe Halimi ou Lucie Aubrac?
Le nom du futur groupe scolaire sera choisi par les écoliers, leurs parents et les équipes pédagogiques lors d’un scrutin qui se déroulera du 23 mai au 3 juin, annonce la Ville. Les électeurs auront à choisir entre trois femmes, proposées par la municipalité : Alice Escoffier, Lucie Aubrac et Gisèle Halimi. Le choix retenu, proclamé début juin, sera soumis au vote du conseil municipal du 5 juillet.
Le nouveau groupe scolaire portera le nom d’une femme
Alice Escoffier
Née en 1900 à Rive de Gier et décédée en 1983 à Lyon, Alice Escoffier est enseignante à l’école Burdeau (devenue ensuite Charles-Perrault). Résistante active, elle rejoint le groupe Francs-tireurs dès 1941. Elle donne refuge à plusieurs résistants dans son appartement ou celui des Martin-Rosset avec qui elle rentre dans l’Armée Secrète de la Loire en 1943. En 1944, membre du Comité de Libération de Rive de Gier, elle est nommée au conseil municipal provisoire. Elle est décorée de la Médaille de la Résistance en 1946.
Lucie Aubrac
Grande figure de la Résistance française, née en 1912 à Paris et décédée en 2007 à Issy-les-Moulineaux. Dès 1940, elle prend le maquis et adopte le nom de guerre « Aubrac ». Elle organise alors l’évasion de plusieurs résistants, dont celle de son mari, Raymond Aubrac, fait prisonnier en 1943 en même temps que Jean Moulin. Après cette opération, elle entre dans la clandestinité et rejoint Londres en 1944. Engagée, le parcours militant de Lucie Aubrac se poursuit après la guerre dans diverses organisations,pour les droits de l’Homme.
Gisèle Halimi
Avocate, militante féministe et femme politique franco- tunisienne. Née 1927 à La Goulette (Tunisie) et décédée à Paris en 2020. Jeune avocate, elle défend les indépendantistes tunisiens et algériens, puis défend des femmes auxquelles on reproche d’avoir avorté. En 1972, Gisèle Halimi fait le procès de la loi liberticide de 1920 sur l’avortement qui sera une étape importante dans la marche vers la légalisation de l’avortement en 1975. Les engagements de Gisèle Halimi ont tous une dimension politique forte, mais elle n’a jamais voulu faire de carrière politique.