
Il a ainsi sollicité l’Association des maires de France (AMF) et France urbaine regroupant les grandes villes et agglomérations, et demandé la mobilisation de la Fédération Française de Football (FFF), de la Ligue du Football Professionnel (LFP), et du gouvernement, s’adressant à la ministre des Sports, Amélie Oudéa-Castéra : « comment concevoir cette action sans le concours et l’autorité de l’Etat dont les moyens sont régulièrement sollicités pour la sécurisation de matchs de football qui devraient se dérouler dans un climat apaisé et sans aucun risque de violences« .
Gaël Perdriau a, par ailleurs, informé de sa démarche la première ministre Elisabeth Borne « afin qu’il soit possible de lancer, aussi rapidement que possible, cette réflexion commune devant déboucher sur des propositions concrètes« , ainsi que l’Association nationale des supporters qui « jouent un rôle majeur dans l’issue favorable de ce dossier (…) leur permettant d’exprimer leur passion tout en garantissant un cadre sécurisé à tous les amateurs de football. Il est évident que loin de constituer un problème, les groupes de supporters sont des acteurs de la future solution que nous devons trouver« .
Et le maire de Saint-Etienne, président de Saint-Etienne Métropole d’expliquer dans ses courriers respectifs, l’initiative qu’il prend : « Depuis des années, le football professionnel souffre de violences perpétrées en marge des compétitions organisées par les instances officielles (…) Ce sport qui devrait être un loisir familial se trouve gangréné par un climat délétère qui n’est pas sans rappeler la situation de la société française. Ainsi nos stades deviennent petit à petit, le lieu d’expression d’un mal-être social et sociétal profond qui fragmente la France. Nous ne pouvons rester ainsi sans réagir car, en tant que maires, nous sommes potentiellement confrontés à ces difficultés tous les week-end. Un mal qui ne touche pas uniquement le sport professionnel tant l’échelon amateur voit, lui aussi, les violences se multiplier.
Il y a fort à parier que nous connaîtrons des difficultés sans cesse croissantes qui pourraient déboucher, un jour, sur des événements catastrophique
Gaël Perdriau
Le maire demande que « les instances du football ainsi que le gouvernement prennent la pleine mesure de la gravité de la situation. La politique du déni, d’un certain relativisme face à des faits parfois d’une rare gravité, ne peut perdurer. Les incidents ayant fait suite au match Saint-Etienne/Auxerre ne sont que le fruit d’une violence larvée qui avait commencé en août 2021 avec les violences dont avaient été victimes les joueurs du match Nice/Marseille ».
Gaël Perdriau poursuit : « Au delà des sanctions qu’il faut renforcer et appliquer avec rigueur, il est évident que les communes qui accueillent des clubs de football professionnels devraient se réunir (…) pour entamer un travail de réflexion permettant de déboucher sur un « livre blanc » de propositions concrètes destinées à éradiquer la violence du football professionnel et amateur.
En tant que gestionnaires des équipements accueillant ces compétitions, les communes et les établissements publics de coopération intercommunale (EPCI) doivent apporter une contribution forte et concrète à cette réflexion nationale; Sinon, il y a fort à parier que nous connaîtrons des difficultés sans cesse croissantes qui pourraient déboucher, un jour, sur des événements catastrophiques tels que connus dans d’autres pays européens ».
Et de conclure : « Il me semble indispensable de travailler tous ensemble afin de donner vie à un nouveau cadre pour le football professionnel mais aussi amateur, afin de préserver le cadre familial et festif qui doit entourer les compétitions« .