Des collectifs féministes et syndicaux se mobilisent pour dénoncer ces violences et réclamer des mesures concrètes à l’échelle nationale.
Rassemblement à Saint-Étienne et à Roanne
Un premier rassemblement est prévu à Saint-Étienne, ce samedi 23 novembre, à 11 h, place Jean-Jaurès. Organisé par un collectif large comprenant des organisations syndicales (CFDT, FSU, Solidaires, CGT, UNSA, CFE-CGC, CNT) et féministes comme Osez le féminisme 42, cet événement s’inscrit dans l’appel national lancé par le collectif Grève Féministe.
Un second rassemblement, intitulé « aux flambeaux », aura lieu à Roanne le lundi 25 novembre à 18 h devant la sous-préfecture.
Une « loi-cadre intégrale » contre les violences réclamée
Les collectifs demandent la mise en place d’une loi-cadre inspirée du modèle espagnol, dotée d’un budget de 2,6 milliards d’euros pour lutter efficacement contre les violences.
Les revendications incluent :
• Nouveaux droits dans le travail, notamment un congé d’urgence pour les victimes.
• Éloignement géographique des agresseurs.
• Tribunaux spécialisés en violences sexistes et sexuelles avec des magistrats formés.
• Programmes de prévention, de sensibilisation et d’accompagnement des victimes (emploi, santé, parcours judiciaire).
Des chiffres alarmants
Les statistiques rappelées par Osez le féminisme soulignent l’urgence d’agir :
• 103 féminicides en 2023 par un conjoint ou ex-conjoint.
• 213 000 femmes victimes de violences conjugales chaque année, avec des enfants souvent co-victimes.
• 94 000 viols ou tentatives annuelles, dont 8 000 sur le lieu de travail.
• 160 000 enfants victimes de violences sexuelles, majoritairement en milieu familial.
• Une femme sur cinq en situation de handicap a subi un viol.
• Les femmes âgées de plus de 70 ans représentent 21 % des féminicides, mais sont exclues des statistiques.
Les violences touchent également les minorités : 50 % des lesbiennes, 75 % des femmes bisexuelles et 85 % des personnes trans en ont été victimes dans l’espace public ou privé.
Un appel à la mobilisation
Face à ces réalités accablantes, les rassemblements visent à alerter l’opinion publique et les décideurs politiques. Les organisations appellent à une mobilisation massive pour faire entendre leurs revendications et obtenir des actions concrètes pour protéger les femmes et les enfants.