
« Consternation », « règles d’application kafkaïennes », « Stigmatisation » : voilà les mots utilisés pour qualifier la décision du gouvernement de fermer les centres commerciaux, il y a déjà deux semaines. Récit à lire sur 42info.fr.
Un décret trop rapidement écrit
Première sidération à la lecture du décret : le vocabulaire utilisé était clairement administratif et non commercial. Ce qui a donné lieu à autant d’interprétations que de préfectures, entre celles qui ont pris les seules surfaces des boutiques et les autres y ajoutant les espaces communs et locaux techniques.
Preuve du flou autour de la mesure : un centre commercial du Val d’Oise a été prié de fermer le dimanche matin pour finalement rouvrir en milieu de semaine suivante.
Des règles incompréhensibles
Des règles d’application aussi illogiques : les pharmacies peuvent ouvrir, mais pas les opticiens.
Chez Ikea, la fermeture a été une surprise : en effet, le porte-parole explique à LSA-Conso » Nous n’aurions pas été obligés de fermer si la seule surface commerciale avait été retenue. Mais comme nous avons des dépôts attenants aux magasins, ils dépassent tous les 20 000 m². »
Même sentiment d’injustice pour des boutiques, qui appartiennent à des centres commerciaux, mais dont l’accès principal se situe à l’extérieur. Si elles étaient situés dans un retail park (comme Steel), elles ne seraient pas concernées par la mesure.
Quid de la durée de la mesure ?
Prévue pour trois semaines, le décret prévoit finalement une fermeture pour le mois de février. Rien n’a été annoncé au gouvernement pour le mois de mars.
Un « troisième confinement » pour les magasins
« Après deux phases de fermetures de plus de trois mois en 2020, cette nouvelle vague porte le coup de grâce à un secteur dont les contributions sociales (plus de 3 millions d’emplois) et fiscales (50 milliards d’euros par an) sont cruciales pour l’économie française », estime le Conseil National des Centres commerciaux à nos confrères de LSA-Conso.fr
De la débrouillardise pour assurer la livraison
Le click’n’collect étant impossible à l’intérieur, il y a lieu sur le parking, sans contact pour Ikea.
Pour FNAC-Darty, le magasin propose la solution des « magasins-report ».
Chez Krys, les clients sont appelés un par un pour une remise dans le parking ou à l’entrée des centres commerciaux.
BONUS : Le top des marques les plus touchées
4 boutiques fermées sur 10 vendent du textile, et 3 sur 10 des cosmétiques.
Histoire d’Or voit 234 boutiques fermées, suivi d’Yves Rocher, 226 puis Promod avec 180 boutiques.
En superficie, c’est H&M, Decathlon et Ikea qui sont les enseignes les plus touchées.