
Doctors or nurses walking in hospital hallway, blurred motion.
Cet épisode, particulièrement intense et soudain, a mis les services hospitaliers sous tension, obligeant à une réorganisation exceptionnelle pour absorber l’afflux massif de patients.
Une explosion brutale des cas
Contrairement aux années précédentes où les épidémies progressaient graduellement, cette saison a débuté de façon inattendue. Le 26 décembre, l’activité de l’hôpital était encore normale, mais trois jours plus tard, les services d’urgences étaient débordés. Les passages quotidiens ont bondi de 110 à 130-140, avec un pic atteignant 165 patients en deux journées. La maison médicale de garde, elle aussi, a vu ses consultations doubler, passant de 40 à 80 patients par jour, une hausse aggravée par la fermeture de nombreux cabinets médicaux pendant les vacances.
Une organisation adaptée en urgence
Pour répondre à cette crise, l’hôpital a mis en place des cellules de crise plusieurs fois par semaine. Des membres du personnel ont été redirigés vers les services les plus sollicités, notamment les urgences, et des lits supplémentaires ont été créés en réorganisant les activités médicales. Les services de maternité et de chirurgie ont accueilli des patients, et les chambres ont été triplées dans certains cas. Malgré ces mesures, les durées d’hospitalisation ont augmenté, passant de 6 à 8-10 jours, compliquant davantage la gestion des flux.
Après quinze jours d’une pression intense, l’activité semble se stabiliser avec un retour progressif à un niveau plus habituel. Cependant, les professionnels restent prudents. La grippe reste omniprésente et continue d’engorger les établissements hospitaliers de la région, tandis que la situation pourrait à nouveau se dégrader.
Les populations les plus touchées
Les personnes âgées souffrant de pathologies multiples représentent la majorité des hospitalisations dues à la grippe, bien que des cas graves puissent également toucher des adultes jeunes et des enfants. Heureusement, l’épidémie de bronchiolite, qui avait fortement mobilisé les services pédiatriques, s’est atténuée juste avant l’arrivée de la grippe.
Les autorités hospitalières rappellent l’importance de la vaccination contre la grippe, qui, bien qu’elle n’élimine pas totalement le risque d’infection, réduit significativement la gravité des formes contractées. Les gestes barrières, comme le port du masque et l’utilisation de gel hydroalcoolique, restent également des mesures essentielles pour limiter la propagation des virus.
Depuis décembre, le port du masque est de nouveau obligatoire pour les visiteurs à l’hôpital Le Corbusier, une précaution indispensable pour protéger les patients et les équipes médicales dans ce contexte tendu.