
Face au désintérêt croissant du public local et après plusieurs éditions jugées trop conceptuelles, les organisateurs affichent clairement leur volonté de renouer avec l’esprit originel de l’événement né en 1998.
Reconquérir le cœur des Stéphanois
Pour reconquérir le public, la manifestation sera plus courte que l’édition 2022 qui s’était étalée sur quatre mois, mais surtout plus concrète et festive. Le thème retenu, « Ressource(s), présager demain », servira de fil conducteur à neuf expositions réparties sur deux sites principaux : La Platine et les Halles Barrouin dans le quartier Bergson, totalisant plus de 3 600 mètres carrés d’espaces d’exposition.
Les étudiants au cœur du projet
L’exposition « Banc d’essai » investira pour sa part la place Waldeck Rousseau avec des créations d’anciens élèves de l’ESADSE (École Supérieure d’Art et Design de Saint-Étienne), réalisées en collaboration avec des entreprises régionales. Ces bancs publics seront ensuite exposés dans six communes de la métropole.
Un week-end inaugural festif et gratuit
Pour marquer les esprits, un week-end d’inauguration est prévu les 24 et 25 mai avec une fête foraine insolite conçue à partir de matériaux de récupération et un parcours de feu en soirée. Durant ces deux jours, l’accès à la Biennale sera gratuit avec une ouverture exceptionnelle jusqu’à minuit.
L’Arménie sera le pays invité de cette édition, avec une exposition intitulée « En relief, créer en Arménie » qui mettra en lumière les créations contemporaines du pays, notamment dans le domaine numérique.
En dépit de ces ambitions de renouveau, cette 13ème édition démarre dans un contexte tendu. La présentation officielle, initialement prévue le 6 février à la Cité du design, avait dû être reportée en raison d’une mobilisation d’étudiants. Ces derniers ont finalement réussi à interpeller Marc Chassaubéné lors de la conférence de presse à l’Arena de Saint-Chamond pour protester contre cinq licenciements votés par le conseil d’administration de l’EPCC, dans un contexte financier difficile.
L’échange s’est conclu abruptement, le président de l’EPCC reprochant aux étudiants de « vouloir tout politiser », tandis que ces derniers déploraient son absence au sein de l’établissement.