Dans le cadre de la 40eme édition du Rhino Jazz festival, assistez au spectacle Bowie Symphonique à l’Opéra Théâtre de Saint-Etienne. N’oubliez pas de visiter l’expo qui est dédiée au chanteur installé à la Cité du Design jusqu’au 13 octobre inclus : une expo retraçant la carrière de David Bowie avec plus de 600 objets.
Le 6 octobre à 20h, à l’opéra théâtre, découvrez la première partie du répertoire choisi qui offrira plusieurs chansons en version piano-voix de Bowie, réunissant deux artistes majeurs : la chanteuse Ala.Ni et le pianiste Eric Legnini. Ayant chaviré l’auditoire lors du Rhino 2016, la Londonienne originaire des Grenadines est une diva intemporelle dont la voix d’exception aux cinq octaves lui permet d’aborder tous les registres avec la classe hiératique et rétro-chic qui la caractérisent. Quant au Belge Eric Legnini, éminent professeur au Conservatoire Royal de Bruxelles, il s’est installé au fil de trente ans de carrière et d’une douzaine d’albums comme l’un des incontournables pianistes du jazz français, grand maître des claviers au feeling groovy et dont les mains imposantes sont des gants de velours.
S’en suivra la partie résolument symphonique qui a nécessité un travail de titan de la part de l’arrangeur, Vincent Artaud, pour proposer, là encore, une narration inédite des mélodies gardées dans leur intégralité. Avec des solistes inattendus tels que Nosfell, véritable ovni apparu dans les années 2000, personnage fantasque et charismatique ayant créé un univers onirique et poétique avec sa propre langue imaginaire. Lunaire et troublant, l’artiste au corps serpentin évoluant dans les domaines du rock et de la danse contemporaine (il a entre autres signé la musique des deux derniers spectacles de Philippe Découflé) a amorcé un virage plus pop avec des textes franco-anglais dans son dernier opus « Echo Zulu » paru l’an dernier. Mais aussi Krystle Warren (à découvrir par ailleurs en solo, ici), poétesse, auteure-compositrice-interprète à la personnalité hors-normes. Venue de l’underground new-yorkais, la chanteuse à la voix cristalline et puissante (un condensé des voix blacks-américaines de Nina Simone, Tracy Chapman jusqu’à Erikah Badu) est passée par le grunge, la britt-pop et le jazz (elle a d’ailleurs travaillé à Paris avec Eric Legnini), un éclectisme dans le parcours non sans rappeler celui de Bowie. Enfin Erik Truffaz, l’incontournable trompettiste franco-suisse qu’on ne présente plus et qui ne cesse de démultiplier ses collaborations dans des projets novateurs et excitants. « Passionné de pop, il a un sens aigu de la liberté musicale et offre une approche assez vocale de son instrument » explique Daniel Yvinec avec lequel il a déjà œuvré en compagnie de Vincent Artaud. Pas de doute, si la musique est une affaire de casting, la distribution de cette nouvelle création apparaît comme une véritable dream-team, aussi surprenante qu’excitante, pour une soirée en forme de déambulation hallucinée dans les différents univers créés par Bowie, avec le défi d’être, aujourd’hui, à la hauteur de son génie d’hier.
Source : rhinojazz.com
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