Casino confirme avoir reçu « des offres préliminaires » de « plusieurs acquéreurs » pour ses hypermarchés et supermarchés. « Le Groupe ne donnera pas de détails sur le contenu des offres qui sont en cours d’examen », affirme-t-il dans un communiqué, ajoutant que « toute opération de cession devra être préalablement approuvée par le consortium » candidat à la reprise de Casino, composé du milliardaire tchèque Daniel Kretinsky et du français Marc Ladreit de Lacharrière.
Intermarché s’était déjà accordé avec Casino il y a quelques mois pour le rachat de 119 magasins, plus une soixantaine en option. Cette possible vente remet en question l’avenir des plateformes logistiques Easydis, qui approvisionnent ces magasins, notamment dans la Loire, à Saint-Bonnet-les-Oules, ainsi que celle du siège de Casino à Saint-Étienne. Jean Pastor, le porte-parole de l’intersyndicale de Casino, précise à nos amis de France Bleu : « On nous dit que le siège ne va pas disparaître, sauf qu’on s’en moque de savoir si la structure du siège disparaît ou non. Ce qui nous intéresse, c’est le nombre d’emplois. On nous a dit que les sièges de Monoprix et Franprix seront transférés à Saint-Étienne, c’est bien, mais ce sont seulement 400 personnes. Et que vont devenir ceux qui étaient attachés à Casino ? Ces 1.500 salariés, on n’en aura plus besoin. Des salariés qui pour certains ne touchent que le SMIC. Ils nous prennent déjà notre vie et en plus ils nous prennent pour des débiles ».
Cession de 119 magasins au groupement Les Mousquetaires-Intermarché
Le problème dans cette situation réside dans le fait que si de nombreux magasins sortent du giron Casino et si cette marque emblématique stéphanoise perd de sa valeur, le groupe Casino n’aura plus les moyens de maintenir son siège à Saint-Étienne. En interne chez Casino, on explique que la direction souhaite centraliser les décisions à Paris, rendant ainsi plus simple de prendre toutes les décisions depuis la capitale. Saint-Étienne serait-elle exclue ?