
Brillants puis fantomatiques, les Verts ont finalement sombré corps et âme (1-6) dans leur antre de Geoffroy-Guichard. Décryptage d’une soirée où l’espoir s’est transformé en désillusion.
Le mirage stéphanois: 30 minutes de football champagne
Le Chaudron bouillonnait d’espoir. Pendant un tiers de match, l’ASSE a fait mieux que résister au mastodonte parisien. Dominateurs dans l’intensité et la possession, les hommes d’Eirik Horneland ont même pris les devants grâce à l’inévitable Lucas Stassin. L’attaquant belge, servi sur un plateau par Davitashvili, inscrivait son septième but de la saison (9e) et plongeait Geoffroy-Guichard dans l’euphorie.
Saint-Étienne a été meilleure en première mi-temps, a d’ailleurs reconnu Luis Enrique après la rencontre. « Ils ont mis plus de rythme que nous et ont bien joué. » Un aveu qui témoigne de la qualité du jeu stéphanois pendant cette période faste, où deux occasions nettes auraient même pu permettre aux Verts de faire le break.
La malédiction du penalty: le tournant psychologique
Comme souvent cette saison, l’ASSE s’est tirée une balle dans le pied. À deux minutes de la pause, Florian Tardieu commettait l’irréparable dans sa surface. Résultat: un quinzième penalty concédé cette saison – record absolu dans les cinq grands championnats européens! Gonçalo Ramos ne se faisait pas prier pour égaliser (43e) et briser l’élan des Verts. Ce but psychologique a complètement métamorphosé la physionomie du match. Les Stéphanois sont rentrés aux vestiaires la tête basse, alors qu’ils auraient dû mener de deux ou trois longueurs au score.
L’effondrement défensif: dix minutes de cauchemar
La seconde période a révélé toutes les faiblesses défensives de cette équipe. En l’espace de dix minutes folles, l’ASSE a offert trois buts sur un plateau aux Parisiens par une succession d’erreurs individuelles consternantes. D’abord Mickaël Nadé avec une relance catastrophique permettant à Kvaratskhelia de donner l’avantage au PSG (50e). Puis Cardona, coupable d’une perte de balle immédiatement sanctionnée par Doué (53e). Et enfin Batubinsika, trop lent à la relance, offrant un quatrième but à Joao Neves (62e). Le comportement défensif sur le cinquième but parisien, encore l’œuvre de Désiré Doué (66e), résumait à lui seul les carences stéphanoises. Un festival d’erreurs qui pourrait avoir des conséquences dramatiques dans la course au maintien.