
Alors que l’ombre du procès pour chantage plane sur l’actuel maire, tous les camps préparent activement leur stratégie pour mars 2026. Bien que non officiellement candidat, Gaël Perdriau multiplie les initiatives qui laissent peu de doutes sur ses intentions. Le magazine municipal de mars présentait ses projets pour « penser la ville pour les 30 ou 40 ans à venir », une démarche interprétée par beaucoup comme un positionnement pré-électoral. Le progrès a réalisé un article sur le sujet. Morceaux choisis.
La droite traditionnelle organise sa riposte. Nicole Peycelon, ancienne adjointe qui a rompu avec le maire en 2024, se dit prête à participer à la construction d’une alternative et appelle à un large rassemblement. Dans cette dynamique, l’ancien député Dino Cinieri se positionne également comme figure centrale de l’opposition de droite, critiquant notamment la gestion du centre-ville commercial.
Du côté du centre, Lionel Boucher (UDI) prône une social-démocratie à la stéphanoise tandis que Quentin Bataillon (Renaissance) milite pour un mandat de sauvetage avec un rassemblement transpartisan. À gauche, Pierrick Courbon (PS) estime que la gauche et les écologistes ont une obligation morale de l’emporter face à un maire impliqué dans des affaires judiciaires. L’écologiste Olivier Longeon appelle à privilégier le sport collectif au sport individuel, signe d’une volonté d’union qui inclut également La France insoumise et le Parti communiste.
Le Rassemblement National nourrit également des ambitions. Son secrétaire départemental Corentin Jousserand rappelle que Saint-Étienne est l’une des rares grandes villes où Jordan Bardella est arrivé en tête aux Européennes et estime que la ville est prenable. Ce scrutin s’annonce particulièrement disputé, avec un nombre record de prétendants pour succéder à un maire isolé mais déterminé à défendre son bilan malgré la controverse.