
Retour sur les faits
Le drame s’était déroulé le 20 février 2021 sur l’avenue Berthelot à L’Horme. Ce jour-là, Feyzi Ardic, alors âgé de 20 ans et titulaire de son permis de conduire depuis seulement un mois, circulait à 90 km/h en plein centre-ville, une zone limitée à 50 km/h. Tentant de dépasser un camion à un endroit où le dépassement était interdit, il a perdu le contrôle de son véhicule. Sa Citroën C2 a heurté un terre-plein avant de faire plusieurs tonneaux, fauchant violemment une mère de famille qui se trouvait à un arrêt de bus avec son bébé de 14 mois.
Dans un ultime geste désespéré, la jeune femme avait réussi à pousser la poussette de son enfant en sécurité, mais elle-même n’a pas survécu à ses blessures.
Un conducteur rongé par la culpabilité
Lors de l’audience, Feyzi Ardic, visiblement très affecté, a exprimé ses remords : « J’ai pensé que j’avais le temps de doubler », a-t-il déclaré avant de fondre en larmes. « Je suis désolé pour la famille. Je ne vis plus. Chaque fois que je me réveille, j’ai l’impression qu’on est le lendemain de l’accident. » Une expertise psychiatrique a confirmé que le prévenu est sincèrement tourmenté par le drame, qualifiant son état de “culpabilisé et affecté”.
Le verdict
Le tribunal a condamné Feyzi Ardic pour homicide involontaire. En plus des deux ans de prison avec sursis, il a écopé d’une contravention pour défaut de maîtrise de son véhicule et d’une annulation de son permis de conduire pour une durée de six mois. La décision était très attendue par la famille de la victime, dont la douleur demeure vive quatre ans après les faits.
Ce drame a laissé des vies brisées, et bien que le conducteur ait exprimé ses remords, la sentence du tribunal ne pourra jamais effacer la perte tragique de cette jeune mère.