Les centres-villes en France connaissent une période difficile. Des villes telles qu’Angoulême, Perpignan, Bordeaux et Saint-Étienne sont touchées par des fermetures de boutiques, des rues désertes et des faillites. Ces villes ont dû faire face à deux confinements, à la pandémie de Covid-19, à l’inflation, et à la préférence croissante des clients pour des plateformes en ligne telles qu’Amazon, Vinted, Zalando ou Asos, offrant davantage de choix, de simplicité et de rapidité.
De nombreuses enseignes ont fermé ou se sont retrouvées en redressement judiciaire, notamment les vêtements pour enfants DPAM et Sergent Major, les marques Naf-Naf, Kookaï, Gap, Burton of London, ainsi que les chaussures André. Les fermetures de Camaïeu et San Marina ont entraîné la fermeture de 672 boutiques dans toute la France, laissant souvent place à des rideaux métalliques.
Perpignan, Saint-Étienne et Toulon dans le top des villes
La ville de Forbach en Moselle est la plus touchée parmi les villes de moins de 100 000 habitants, avec un taux de vacance commerciale de 25,8 %. Elle devance Châtellerault (Vienne) à 22,9 %, Nevers (Nièvre) à 22,3 %, Tourcoing (Nord) à 21,7 % et Carcassonne (Aude) à 21,2 %, selon une enquête de Codata pour le magazine Marianne. Les villes de plus de 100 000 habitants sont moins impactées, avec Perpignan (Pyrénées-Orientales) en tête avec un taux de vacance commerciale de 16,4 %, suivie de Saint-Étienne (Loire) à 15,1 %, Toulon (Var) à 13,8 %, Limoges (Haute-Vienne) à 12 % et Metz (Moselle) à 11,3 %.
Dans ce classement, Saint-Étienne se positionne parmi les villes les plus touchées sur le plan commercial, avec 15 % de ses boutiques fermées, se classant ainsi en deuxième place parmi les villes de plus de 100 000 habitants, juste derrière Perpignan. La ville de Roanne est également exposée aux difficultés en centre-ville, tout comme la ville de Saint-Chamond.
« c’est la faute des clients, car une boutique qui ferme signifie que les clients n’ont pas répondu présents » Pascal Lacour
Interrogée par nos partenaires de France Bleu Saint-Étienne Loire, Pascale Lacour, élue en charge du commerce à Saint-Étienne, est optimiste quant à la reprise des locaux en centre-ville. « Mais cela prend du temps. Entre le moment où le commerçant visite le local et où il s’installe, il peut y avoir un an« , explique-t-elle. « Nous sommes actuellement sur une mauvaise trajectoire en raison de l’inflation, mais nous la surmonterons. Rien n’est imputable à la mairie. En quelque sorte, c’est la faute des clients, car une boutique qui ferme signifie que les clients n’ont pas répondu présents« , annonce Pascal Lacour. Et cela est vrai ! Selon le magazine LSA, ¾ des Français ont effectué leurs achats de Noël en ligne. Internet devient un canal de vente de plus en plus dominant pour les achats de Noël, les mois de novembre et décembre représentant un quart du chiffre d’affaires de l’e-commerce.
© Photo Saint-Etienne Hors Cadre.