
Atteint de la maladie de Charcot, Charles Biétry, journaliste sportif emblématique, livre un témoignage poignant dans l’émission Sept à Huit sur TF1. À 81 ans, il partage ses réflexions sur sa condition, la fin de vie, et son combat pour une législation permettant une mort digne.
Une lutte contre la maladie
Diagnostiqué depuis plusieurs années, Charles Biétry continue de résister face à cette maladie neurodégénérative qui grignote progressivement ses capacités. Privé de la parole, il communique avec une force de caractère et un sourire qui témoignent de sa résilience. Malgré la progression de la maladie, qui atteint désormais sa gorge, il refuse de céder au découragement. Il marche encore 200 mètres par jour avec des béquilles et pratique du vélo quatre fois par semaine.
« Je suis en guerre contre la maladie, » affirme-t-il. « Le sport m’a appris à haïr la défaite. » Fidèle à ses racines bretonnes, il affiche une détermination sans faille : « Les Bretons n’abandonnent jamais. »
L’espoir d’une avancée médicale
Biétry participe à un traitement expérimental en Suisse, espérant non seulement gagner du temps, mais aussi encourager les autorités françaises à adopter des approches plus souples et novatrices. « Je n’ai rien à perdre, je n’ai pas d’effets secondaires. Si cela peut donner de l’espoir aux autres malades, cela en vaut la peine. »
Une réflexion sur la fin de vie
Défenseur de l’aide à mourir, Charles Biétry dénonce les conditions actuelles en France, où l’accès à une mort assistée demeure interdit. Il critique l’inaction des élus et le report d’un projet de loi qui aurait permis aux malades comme lui de choisir une fin digne. « Mourir est déjà dur, mais mal mourir, c’est une double peine, » déplore-t-il, évoquant les souffrances inutiles infligées aux malades et à leurs proches.
Le journaliste n’exclut pas de se rendre en Suisse, où l’aide à mourir est légale, mais il exprime son malaise face à cette option : « Imaginer ma famille faire le voyage, revenir avec l’urne dans le coffre… c’est insupportable. »
Un appel à vivre pleinement
Malgré la douleur et l’incertitude, Charles Biétry aborde chaque jour avec une philosophie inspirante : « Nous savons tous que la fin est inéluctable, mais en attendant, vivons chaque instant. »
Avec des larmes dans les yeux mais un sourire sur les lèvres, il conclut : « Je n’ai pas peur de la mort, seulement d’avoir peur. Mais mes vagues ne me feront pas ça. »
Photo, Capture d’écran TF1.