
Ce crime, attribué à deux mineurs de 16 et 17 ans, a provoqué une onde de choc dans le quartier et relance les questions sur la prévention et la sécurité des jeunes.
Un quartier sous le choc
Le quartier, habituellement perçu comme paisible, est bouleversé. Elias, scolarisé au collège Montaigne, était connu pour sa passion du football, qu’il pratiquait dans le club du Patronage Olier (PO). Vendredi soir, en quittant l’entraînement, il a croisé le chemin de ses agresseurs, bien connus des autorités locales.
Pour les habitants, l’émotion est palpable. « C’est terrible, on ne se sentait pas en insécurité ici », témoigne une mère de famille. Les plus jeunes, informés par les réseaux sociaux, mesurent l’impact de cette tragédie. « Ça pourrait être nous », confie une élève du même établissement qu’Elias.
Des suspects déjà connus des autorités
Les deux adolescents placés en garde à vue faisaient partie d’un groupe de jeunes repérés depuis un an par les éducateurs et la police pour des comportements agressifs. L’un d’eux avait été soumis à une mesure éducative judiciaire en 2023, et les deux avaient été déférés pour des vols avec violence en octobre 2024. Malgré des interdictions de contact mutuel et un suivi judiciaire, ces dispositifs n’ont pas suffi à éviter ce drame.
Carine Petit, maire du 14e arrondissement, a exprimé sa désolation : « On avait tout fait depuis un an pour que ça n’arrive pas… Toutes les équipes locales ont fait leur travail. » Elle plaide aujourd’hui pour un renforcement des moyens alloués à la prévention spécialisée.
Un soutien psychologique et une mobilisation nécessaire
Pour accompagner les jeunes et les familles après ce drame, des cellules de soutien psychologique seront mises en place dès la reprise des activités sportives. La maire espère également rencontrer Marie Barsacq, ministre de la Jeunesse et des Sports, pour discuter des enjeux de prévention et des moyens nécessaires pour éviter que de telles tragédies ne se reproduisent.