
Une course folle à haut risque
Les faits remontent à une fin d’après-midi mouvementée. Alertée par une voisine du lycée Saint-Jacques-de-Compostelle au Puy-en-Velay, la police municipale identifie un véhicule signalé volé. Repérée sur la RN88, la voiture prend la fuite malgré plusieurs dispositifs de gendarmerie. La situation s’envenime lorsque le conducteur prend une voie à contresens à 130 km/h, frôlant des militaires et des usagers de la route.
Pendant la course-poursuite, les passagers se débarrassent d’objets jetés par les fenêtres : armes, munitions et carabines. Les forces de l’ordre, mobilisant une vingtaine de militaires le long de la RN88, tentent sans succès d’arrêter la progression du véhicule.
Un lourd passé judiciaire
Le conducteur, à peine majeur au moment des faits, compte déjà 18 mentions sur son casier judiciaire. Lors de l’audience, il a expliqué avoir agi sous la contrainte, affirmant que des menaces pesaient sur sa famille. Une justification accueillie avec scepticisme par le tribunal, d’autant qu’il se dit en pleine rédemption, sans convaincre la vice-procureure Chloé Carayannakis, qui a requis quatre ans de prison ferme assortis d’un mandat de dépôt.
Le deuxième prévenu, passager du véhicule, est accusé de recel d’objets volés. La procureure a requis trois ans d’emprisonnement, dont 12 mois avec sursis. Son avocat, Me Laurent Pierot, a plaidé que son client ne pouvait être tenu responsable des actes du conducteur, demandant une peine plus clémente.
Des parties civiles marquées à vie
Trois gendarmes, présents parmi les parties civiles, ont décrit le traumatisme causé par cette course-poursuite. Leur avocate, Me Anne-Sophie Clauzier, a rappelé les risques encourus par ses clients et demandé une indemnisation de 3 000 euros par militaire, soit un total de 24 000 euros. Le tribunal rendra son jugement le 25 février.