C’est bientôt la rentrée des classes dans une dizaine de jour. Le ministre de l’Education, Jean-Michel Blanquer a donné un long entretien au JDD ce dimanche 22 août pour évoquer notamment le niveau d’alerte choisi. Il s’agira du niveau 2 (ou niveau jaune).
En juillet dernier, le ministère de l’Education nationale avait dévoilé un protocole pour la rentrée avec 4 niveaux d’alerte et des mesures adaptées suivant la situation sanitaire liée au Covid.
Le niveau 2 proposera des cours en présentiel dans les écoles, collèges et lycées, le masque obligatoire à l’intérieur dès le primaire, la limitation du brassage, l’aération renforcée, et des activités sportives en extérieure et en intérieur avec un respect des distances de 2 mètres dans ce dernier cas.
Présentiel et cas contact
Ce niveau, a estimé Jean-Michel Blanquer dans le JDD est “celui qui nous permet d’avoir la rentrée la plus normale possible, avec les élèves en classe, tout en préservant la santé de chacun”.
“Ce protocole s’appuie sur des mesures sanitaires qui ont fait leurs preuves – comme les gestes barrière, le nettoyage des locaux, la stratégie “tester, alerter, protéger” – auxquelles s’ajoute désormais la vaccination dès l’âge de 12 ans. Nous ne disposions pas de cet atout lors de la précédente rentrée”, ajoute le ministre qui précise que ce niveau 2 pourra évidemment faire l’objet d’adaptations locales notamment an Guyane et dans les Antilles.
Comme dans tous les autres niveaux, il est prévu qu’une classe ferme des les premiers cas de Covid-19. Dans les collèges et lycées, les cas contacts ne pourront rester en cours en présentiel que s’ils sont vaccinés. “Nous partons de la même règle que pour le reste de la population: une personne cas contact qui est vaccinée n’est pas soumise à une période d’isolement”, défend encore Jean-Michel Blanquer.
Dans le primaire, les enfants n’ayant pas l’âge pour être vaccinés, la règle reste la fermeture de toute la classe pour sept jours en cas de contamination.
Enfin, en ce qui concerne les sorties scolaires, les élèves ne se verront pas demander de pass sanitaire dans les lieux où ils ne sont pas mélangés au public (piscines ou bibliothèques). Mais à compter du 30 septembre, il sera demandé, à partir de 12 ans, dans les lieux qui le requièrent. Interrogé à cet égard sur le fait que les tests de dépistages du Covid-19 allaient, eux, devenir payant, Jean-Michel Blanquer a assuré que des précisions seraient données dans les prochains jours.
Vaccination et aération
Parmi les deux grands changements par rapport à la rentrée 2020, celle de septembre 2021 verra le lancement d’une campagne de vaccination dans les collèges et lycées, qui débutera dès la rentrée scolaire pour les élèves de plus de 12 ans qui le souhaitent.
“Selon les situations, soit des équipes mobiles viendront vacciner dans les établissements, soit nous organiserons le déplacement des élèves volontaires, en lien avec les services de santé, vers les centres de vaccination”, a t-il précisé. Environ 55 % des 12-17 ans ont déjà reçu au moins une dose de vaccin contre le Covid-19 depuis cet été.
Enfin deuxième pilier, que le ministre dit vouloir “généraliser”, en renvoyant toutefois cette possibilité dans le cadre d’un partenariat avec les régions dont c’est la responsabilité”. En revanche s’agissant des purificateurs d’air, sur lesquels le ministre a longtemps tergiversé, il précise: “les autorités sanitaires nous ont toujours demandé de faire preuve de discernement. Rien ne remplace le fait d’ouvrir les fenêtres. Ces purificateurs d’air peuvent être utiles surtout pour certaines salles impossibles à aérer suffisamment par les fenêtres”, détaille également Jean-Michel Blanquer. .
Ces purificateurs figuraient parmi les demandes d’un collectif d’une trentaine de médecins et d’enseignants, dont l’épidémiologiste Dominique Costagliola, qui ont publié dans Le Monde, une tribune. Ils y jugent ” impensable d’envisager une reprise au niveau 2″ partout en France, dans le contexte sanitaire actuel.
Le ministre dit de son côté ″assumer” cette rentrée, en mentionnant les bénéfices de la vaccination contrairement à la rentrée 2020. “Ce texte tente de faire croire que l’école aurait été le talon d’Achille de la gestion de crise, alors qu’elle a été un point fort de la France”, estime encore le ministre. Ce dernier reconnaît néanmoins que le virus circule aussi dans les tranches d’âges scolarisées, mais “il est faux de dire que le milieu scolaire serait plus propice qu’un autre à la diffusion du virus”.