Lors de son allocution aux Français lundi soir, le président Emmanuel Macron a fixé une date pour un éventuel début de déconfinement : le 11 mai. Si la vie ne reprendra pas de façon « normale » à compter de cette date, que pourra-t-on faire dans l’espace public ?
Lundi 13 avril, lors de son allocution aux Français, le président de la République Emmanuel Macron a annoncé le prolongement du confinement jusqu’au 11 mai prochain. Si les écoles, collèges et lycées rouvriront progressivement leurs portes à compter de cette date, que pourra-t-on réellement faire après ces deux mois de confinement ?
Sortir dans l’espace public sans attestation
Premièrement, il ne sera plus nécessaire d’avoir en sa possession une attestation de déplacement, comme c’est le cas aujourd’hui, pour pouvoir circuler. En revanche, les personnes souffrant de maladies chroniques, en situation de handicap sévère et les personnes âgées de plus de 70 ans seront invitées à rester chez elles. Sans qu’on sache encore.
Les promenades et les footings autorisés
Les contrôles lors des promenades et autres footings, pour déterminer la durée et les distances parcourues lors de la sortie ne seront plus effectués. Toutefois, l’application des gestes barrières, à savoir garder une distance d’un mètre entre chaque personne, éviter les embrassades ou encore se laver les mains régulièrement, sera toujours exigée.
Reprendre le travail
En cas de réelle sortie de confinement dès le 11 mai prochain, des millions de Français reprendront une activité professionnelle, avec une application donc, des gestes barrières, et des règles sanitaires très strictes à respecter. Le télétravail, lui, devrait continuer d’être encouragé. En cas d’utilisation des transports en commun, chaque personne devra se munir systématiquement d’un masque. A noter que le président Macron a indiqué que l’Etat, en lien avec les maires, devra permettre à chaque Français de se procurer un masque « grand public ».
Être testé en cas de symptômes
De plus, à compter de cette date, chaque Français présentant des symptômes du Covid-19 pourra être testée. « Nous serons en capacité de tester toute personne présentant des symptômes. Nous n’allons pas tester toutes les Françaises et tous les Français, ça n’aurait aucun sens. Mais toute personne ayant un symptôme doit pouvoir être testée. Les personnes ayant le virus pourront ainsi être mises en quarantaine, prises en charge et suivies par un médecin », a déclaré Emmanuel Macron.
Réouverture des magasins, les bars et restaurants toujours fermés
Si les Français pourront sortir normalement, à condition de respecter les gestes barrières, ils n’auront pas accès aux restaurants, bars, cinémas, théâtres, hôtels et musées, qui restent fermés jusqu’à nouvel ordre. En revanche, ils auront probablement accès aux magasins de bricolage, de prêt-à-porter, fleuristes, agences immobilières ou encore coiffeurs. A noter qu’en Autriche, où a été lancée une phase de déconfinement progressif cette semaine, seuls les petits commerces ont pour le moment rouvert.
Pas d’événements culturels ni de festivals
Les événements culturels et grands festivals ne seront pas accessibles avant « mi-juillet », a également indiqué Emmanuel Macron. Il ne sera également pas possible de voyager dans les pays hors espace Schengen « jusqu’à nouvel ordre », ce qui inclut donc sans doute les vacances d’été. Il est également fort possible que ces dernières doivent se dérouler en France, de nombreux pays européens ayant pour le moment choisi de fermer leurs frontières. « Je conseillerais à ma famille de ne pas se précipiter sur des réservations surtout dans des pays étrangers », a d’ailleurs déclaré le ministre de l’Intérieur Christophe Castaner, quand son collègue des transports Jean-Baptiste Djebbari incitait, de son côté, à éviter de réserver des voyages en avion pour se rendre à l’étranger. L’accès aux plages sera quant à lui décidé par les préfets.
Pas de reprise des cours pour les étudiants
Concernant les étudiants inscrits dans l’enseignement supérieur, ils ne reprendront pas le chemin de l’université le 11 mai prochain, mais au mois de septembre. « Pour les étudiants de l’enseignement supérieur, les cours ne reprendront pas physiquement jusqu’à l’été. Le gouvernement précisera pour chacun la bonne organisation qui sera nécessaire en particulier pour les examens et concours », a précisé le chef de l’Etat.