La disparition de Morgane Rivoal, 13 ans, survenue lundi 20 novembre dans les Côtes-d’Armor, mobilise les forces de l’ordre et la population locale. Malgré d’importants moyens déployés et une battue réunissant près de 800 bénévoles, l’adolescente reste introuvable. Retour sur les faits et l’enquête en cours.
Une dispute familiale avant sa disparition
Morgane Rivoal, collégienne scolarisée à Albert Camus, à Grâces, n’a pas été vue depuis lundi matin. Ce jour-là, elle a quitté son domicile à Pabu à 7h15, comme à son habitude, mais ne s’est jamais rendue en cours. La veille, une dispute familiale avait éclaté autour de l’usage des réseaux sociaux par Morgane.
Selon le procureur de la République de Saint-Brieuc, Nicolas Heitz, « le différend portait notamment sur l’utilisation des applications Snapchat, WhatsApp et TikTok, sur laquelle Morgane possédait un compte à l’insu de ses parents ». Après cette altercation, son père avait brisé son téléphone et confisqué sa carte SIM.
D’après le témoignage d’une amie, Morgane aurait indiqué via les réseaux sociaux qu’elle ne se rendrait pas au collège ce lundi. Partie sans argent, ni carte bancaire, et sans affaires personnelles, sa disparition a été signalée dès 11h40 par sa mère à la gendarmerie. Une enquête pour « disparition inquiétante » a été immédiatement ouverte.
Une mobilisation massive
Vendredi, une battue a rassemblé près de 800 volontaires autour de Pabu. Habitants, membres du club de football En Avant Guingamp, et bénévoles se sont joints aux recherches encadrées par la gendarmerie et la protection civile. « Je suis agréablement surpris de cette mobilisation exceptionnelle. La famille est très touchée », a déclaré le commandant Jean-Baptiste Gautier, en charge des opérations.
Les forces de l’ordre mènent par ailleurs des recherches intensives sur le terrain. Près de 50 gendarmes, appuyés par des moyens techniques et humains considérables, sont déployés. Des chiens pisteurs ont suivi une trace menant de son domicile au quartier de Castel Pic, à Guingamp, où elle se perd. Des hélicoptères, plongeurs et moyens nautiques ont également été engagés.
Samedi, des contrôles routiers et une opération de porte-à-porte ont été menés dans le secteur. L’entourage familial et amical de l’adolescente a été entendu, et des perquisitions ont été effectuées, sans succès.
Une famille sous le choc face aux rumeurs
Les parents de Morgane, très affectés, appellent à la fin des spéculations. « Les réseaux sociaux étaient le sujet de notre dispute, mais aujourd’hui, ces mêmes réseaux véhiculent des rumeurs. On nous accuse de violences, c’est faux. Nous avons eu une discussion vive, comme dans toutes les familles, mais nous n’avons jamais levé la main sur notre fille », a confié sa mère, Aurore Rivoal, à France 3 Bretagne.
Selon le procureur, Morgane n’avait jamais fugué auparavant. Ses parents et grands-parents décrivent une adolescente passionnée de tennis, aimant les moments en famille. Elle devait participer à une sélection pour devenir ramasseuse de balles à Roland-Garros le week-end suivant, une opportunité qui l’enthousiasmait.
« Toute la famille et ses amis l’attendent à bras ouverts. Morgane, si tu nous entends, on veut juste que tu rentres », a imploré sa mère vendredi soir.
Une enquête toujours en cours
Près d’une semaine après la disparition, les recherches continuent activement, mais les enquêteurs restent prudents sur les hypothèses. Aucune piste n’est écartée, qu’il s’agisse d’une fugue ou d’une situation plus préoccupante.
Les autorités appellent toute personne disposant d’informations à se manifester auprès de la gendarmerie. Les habitants de Pabu et des alentours restent mobilisés, espérant un dénouement rapide et heureux.