Le candidat d’extrême droite compte bien chasser autant sur les terres des Républicains (LR) que sur celles du Rassemblement national (RN). Lors d’un meeting tenu devant plus de trois mille personnes à Saulieu (Côte-d’Or), samedi 12 février, Eric Zemmour a attaqué avec virulence sa rivale Valérie Pécresse, faisant valoir que son « centre droit ne vaudra pas mieux que le centre gauche d’Emmanuel Macron ». Le chef de file de Reconquête ! a ainsi exhorté les électeurs de droite à faire le bon choix au premier tour, « entre sauver les LR ou sauver la nation », et s’en est pris méthodiquement à Mme Pécresse, dépeinte en technocrate centriste dépensière.
Selon une enquête Ipsos-Sopra Steria menée en partenariat avec le Centre de recherches politiques de Sciences Po (Cevipof) et la Fondation Jean Jaurès pour Le Monde, la candidate LR (15,5 %), celle du Rassemblement national (RN), Marine Le Pen (15 %) et M. Zemmour (14,5 %) sont dans un mouchoir de poche pour l’accession au second tour face au président sortant, Emmanuel Macron. L’enjeu pour le candidat d’extrême droite est donc de détourner le plus d’électeurs possible de ses deux rivales, à moins de deux mois du premier tour de l’élection présidentielle.
Ses attaques contre la candidate LR ne sont d’ailleurs pas le fruit du hasard : Mme Pécresse tient, dimanche, son premier grand meeting de campagne. Prévu au Zénith de Paris, le rassemblement a pour but de relancer la candidate, qui peine à convaincre sur le terrain.