
À Roanne, sur la célèbre esplanade des Mariniers, ce qui devait être une soirée de célébration musicale s’est transformé en enquête judiciaire après que deux jeunes femmes ont signalé avoir été victimes d’injections suspectes. L’événement, qui avait attiré pas moins de 23 000 festivaliers selon les autorités municipales, rejoint ainsi la longue liste des manifestations culturelles françaises perturbées par ce phénomène inquiétant.
Des victimes qui brisent le silence
Dans la nuit de samedi à dimanche, deux adolescentes ont alerté les équipes de secours de la Croix Blanche présentes sur site. Elles rapportaient avoir ressenti une sensation de piqûre au niveau du bras dans des circonstances suspectes. Face à ces témoignages préoccupants, les jeunes femmes ont décidé de porter l’affaire devant la justice. Xavier Laurent, procureur de la République de Roanne, a confirmé ce lundi l’ouverture d’une enquête suite au dépôt de ces deux plaintes officielles.
Une enquête en cours, des réponses attendues
Les autorités judiciaires adoptent une approche prudente mais déterminée. Aucune arrestation n’a encore eu lieu dans cette affaire spécifique, mais les investigations se poursuivent activement. Les enquêteurs cherchent notamment à établir avec certitude si des substances nocives ont effectivement été administrées aux victimes présumées. Cette démarche scientifique vise à distinguer les faits avérés des suspicions, dans un contexte où l’émotion et l’inquiétude peuvent parfois alimenter des rumeurs.
Un phénomène national préoccupant
L’incident roannais s’inscrit malheureusement dans une tendance nationale alarmante. Les forces de l’ordre ont recensé plus d’une centaine de cas similaires sur l’ensemble du territoire français durant cette même soirée du 21 juin. Cette vague d’agressions semble avoir été orchestrée suite à des appels malveillants circulant sur les plateformes numériques, incitant spécifiquement à s’en prendre aux femmes pendant les festivités musicales. Face à cette situation, les autorités ont réagi avec fermeté : 305 personnes ont été interpellées et placées en garde à vue pour diverses infractions liées à ces événements, selon le bilan officiel communiqué par le ministère de l’Intérieur.