
A Saint-Genest-Lerpt, jeune homme de 27 ans attire rapidement leur attention en pilotant un engin à deux roues dans des conditions pour le moins discutables. La liste des infractions s’avère impressionnante : conduite d’un véhicule non autorisé sur la voie publique, absence de protection cranienne, défaut de permis de conduire et absence totale de couverture d’assurance. Face à ce cumul de manquements, les agents de la brigade anticriminalité décident de conduire le contrevenant au commissariat pour audition.
Pendant son transport vers le poste de police, le jeune homme active discrètement un dispositif high-tech : ses lunettes équipées d’une caméra intégrée. Sans que les fonctionnaires s’en aperçoivent, il immortalise chaque instant de son interpellation, transformant son contrôle judiciaire en captation clandestine. L’individu, qui admet sans détour l’ensemble de ses infractions routières, se voit proposer une procédure de comparution sur reconnaissance préalable de culpabilité, pensant ainsi clore rapidement cette affaire.
Quand la vidéo devient virale
Le lendemain, samedi 21 juin, le scénario prend une tournure inattendue. Les forces de l’ordre découvrent qu’une séquence vidéo circule massivement sur les plateformes numériques. Les images, d’une qualité remarquable, permettent d’identifier clairement les agents dans l’exercice de leurs fonctions. Cette révélation déclenche une nouvelle intervention policière, cette fois au domicile du protagoniste. L’enquête révèle rapidement l’origine de ces images : les fameuses lunettes technologiques portées lors du premier contact.
L’ignorance de la loi n’excuse pas
Confronté à cette nouvelle accusation, le jeune homme invoque une défense pour le moins surprenante : il prétend ignorer que la diffusion d’images de personnes sans leur accord constituait une infraction. Cette justification ne convainc guère les autorités, qui voient dans cet acte une violation caractérisée du droit à l’image. Suite à cette découverte, la publication litigieuse disparaît rapidement des réseaux sociaux, mais le mal est fait. L’affaire prend désormais une dimension judiciaire supplémentaire.
Double sanction pour un double délit
Le protagoniste de cette histoire moderne devra maintenant répondre de deux séries d’infractions distinctes. Aux violations du code de la route s’ajoute désormais une accusation d’atteinte à la vie privée par captation d’images sans consentement, aggravée par le fait que les victimes exercent une mission d’autorité publique.