
Olivier Véran, ministre des solidarités et de la santé a classé, mercredi 23 septembre, Saint-Etienne avec d’autres Métropoles françaises*, en zone d’alerte renforcée face à la propagation de l’épidémie de Covid-19. Le maire de Saint-Etienne a réagi dans un communiqué.
Cette décision entraînant de facto notamment l’interdiction de rassemblement de plus de 10 personnes dans l’espace public, des fêtes locales ou étudiantes, la fermeture des salles polyvalentes ou des fêtes, ou encore la baisse de la jauge des rassemblements à 1 000 personnes.
Les sociétés GL Events, délégataire du parc des Expositions et Saint-Etienne Evénements, organisatrice de la Foire, ont dû se résoudre, à quarante-huit heures de son ouverture, à annuler la 72ème édition de cette manifestation, considérant qu’avec aussi peu de visiteurs autorisés, elle n’était plus viable économiquement.
Des exposants durement touchés par la décision de l’Etat, une fois réunis en collectif, ont sollicité les élus locaux et les parlementaires, pour qu’ils les appuient afin d’obtenir le remboursement des frais qu’ils avaient engagés pour leur stand.
Bien évidement le maire de Saint-Etienne, Gaël Perdriau a d’ores et déjà répondu favorablement à la demande de rendez-vous des organisateurs, Florian Jeanetti, président de la Foire de Saint-Etienne et de Loire Actions, Laurence Bussière, directrice générale de Saint-Etienne Evénements et Sophie Kus, directrice de la Foire de Saint-Etienne, dès le début de la semaine prochaine. Un second rendez-vous aura lieu ensuite avec le collectif.
Gaël Perdriau, maire de Saint-Etienne rappelle :
«L’État doit prendre en considération les entreprises stéphanoises qui espéraient bénéficier, grâce à la Foire, d’une bouffée d’oxygène. La décision prise par le gouvernement a eu un impact immédiat est a poussé les organisateurs de la Foire à l’annuler faute d’en pouvoir assurer l’équilibre. Désormais, il faut que l’Etat assume toutes ses responsabilités et cesse de s’abriter derrière le couple «Maire-Préfet». La préfecture de la Loire avec les organisateurs de la Foire avaient fait un travail extraordinaire afin de permettre la tenue de cet événement économique majeur.
A l’image de ce qui a été logiquement décidé pour d’autres secteurs d’activité, il faut immédiatement décider un vaste plan national de soutien aux grands événements économiques tels les salons et foires afin de compenser les pertes subies par les organisateurs et les exposants.
« L’Etat ne peut pas rester inerte face aux difficultés des acteurs de l’événementiel économique qui concurrent à la création de richesse locale dans toute la France«
Les communes ne peuvent assumer, indéfiniment, le poids financier de la crise sanitaire. Cette vérité s’impose aussi à Saint-Etienne. A cet effet, il aurait été opportun que l’Etat entende les demandes du printemps dernier d’adapter la comptabilité des collectivités locales afin de mieux répondre aux défis de la relance. Malheureusement ça n’a pas été le cas, et de nombreuses incertitudes pèsent sur les équilibres financiers des collectivités pour la période 2020-2022.
L’Etat ne peut pas rester inerte face aux difficultés des acteurs de l’événementiel économique qui concurrent à la création de richesse locale dans toute la France. Nous attendons, tous, aux côtés de tous les exposants, des gestes forts. A cet effet, j’ai écrit à Johanna Rolland, nouvelle présidente de France Urbaine, pour qu’elle s’empare de ce dossier en fédérant toutes les énergies, au-delà de tous les clivages, afin d’apporter tout le soutien de l’ensemble des grandes villes, métropoles et intercommunalités aux acteurs économiques, ainsi qu’au 1er Ministre, Jean Castex ».
* Bordeaux, Grenoble, Lille, Lyon, Montpellier, Nice, Paris, Rennes, Rouen, Toulouse