
Communiqué de la ville de Saint-Etienne :
Gaël Perdriau apporte son soutien à l’eurodéputé français Pierre Larrouturou en grève de la faim pour la création d’une taxe européenne sur les transactions financières
« J’ai eu le plaisir d’accueillir, en mai 2018, au centre des Congrès, l’économiste Pierre Larrouturou et Jean Jouzel, climatologue, lors d’une conférence publique présentant leur ouvrage, « Pour éviter le chaos climatique et financier » paru en 2017.
Lors de cette présentation Pierre Larrouturou avait entre autres démontré l’intérêt de la mise en place d’un investissement européen de grande ampleur pour financer la lutte contre le réchauffement climatique.
Aujourd’hui eurodéputé français, Pierre Larrouturou a engagé, il y a quelques jours, une grève de la faim dans les locaux du parlement européen à Bruxelles afin d’obtenir du Conseil de l’Union européenne une augmentation du budget pluriannuel privilégiant l’homme et le développement durable, à travers l’introduction d’une taxe sur les transactions financières que l’on présente généralement sous le nom de Taxe Tobin. Celle-ci pourrait atteindre quelque 57 milliards d’euros à l’échelle européenne.
J’ai décidé de le soutenir.
L’objet de la proposition est d’instituer, au niveau européen, une taxe, modeste, de 0,1 % sur les transactions financières afin de financer des activités dans les domaines de la santé, de la recherche et des besoins liés à la transition climatique.
Rappelons que Nicolas Sarkozy avait, en France, également porté cette idée, et François Hollande l’a fait adopter en 2012.
Concrètement cela s’était traduit par la création d’une « taxe Tobin à la française » de 0,3 % due sur les achats de titres de 130 sociétés dont le siège social se situe en France et dont la capitalisation boursière dépasse 1 milliard d’euros.
Cette année cette « taxe Tobin tricolore » pourrait faire rentrer plus d’argent dans les caisses de l’Etat qu’elle ne l’a encore jamais fait depuis sa création en 2012 (1,2 milliard d’euros).
Comme le souligne la Cour des Comptes, la taxe mise en place en 2012 en France ne constitue pas un frein au développement des activités financières. En revanche, elle souligne qu’elle ne produit pas les effets escomptés notamment concernant la fréquence des transactions.
Aujourd’hui, il paraît judicieux, dans la situation actuelle d’aller plus loin et de soutenir l’idée d’une taxation de 0,1 %, à l’échelle européenne, sur les mouvements financiers pour dégager les ressources nécessaires, afin de répondre aux défis que la crise de la Covid-19 a dressé devant nous.
A ce titre je me rendrai demain samedi 13 novembre à 12h30, place Jean-Jaurès à Saint-Etienne, dans le respect des règles sanitaires en vigueur, à l’invitation de Philippe Pupier qui a décidé de relayer localement l’action engagée par Pierre Larrouturou ».