Isabelle Surply, conseillère régionale RN, conduit une liste à Saint-Chamond. La candidate est en première ligne dans la lutte contre le communautarisme. La sécurité est aussi une de ses priorités.
Votre programme est dense. Quelles sont vos priorités ?
Ma priorité, c’est la sécurité. Depuis 5 ans sur le terrain, j’ai vu la situation changer. En porte-à-porte, les gens m’en parlent systématiquement, n’en déplaise à la majorité municipale.
Je suis très choquée que lors des débats du 25 Février que Monsieur Reynaud ait affirmé que tout allait bien à Saint-Chamond. Mais que dire alors de tous ces commerces vandalisés et cambriolés dernièrement, près de 10 commerces en 1 mois ! : le Carillon, le Bergerac, l’Univers de la Fête, Cycles Mounier, La Firm’à Tifs, Le temps d’1 pOse, l’Onglerie, l’Opticien Bailly, la Maison de la Presse et sans oublier les caves de particuliers à Fonsala (cf. Page Facebook Isabelle SURPLY). Où sont les boutons d’urgence pour les commerces, où sont les brigades anti-rodéos, où sont les rappels à l’ordre, promis par Reynaud en 2014 dans son programme ? 131 vidéos c’est bien, mais 3 opérateurs pour surveiller c’est ridicule.
Autre exemple frappant : en 2016 la droite molle de Reynaud a supprimé la possibilité de se marier le samedi après-midi car elle n’est jamais parvenu à faire respecter l’ordre public. C’est fou ! Donc, chez les LR, quand une minorité viole la loi, le Maire pénalise toute la population pour la soumettre au diktat de l’incivisme… Niveau « applaventrisme », on n’a pas vu mieux : la punition collective est un outil communiste et totalement injuste. Comme je l’ai rappelé, Saint-Chamond a besoin d’un chef, et un maire c’est comme une mère : le premier magistrat de la commune doit faire respecter l’ordre, protéger ses ouailles et être juste. On ne fait pas respecter la loi par plaisir mais par devoir, on ne fait pas de la politique pour plaire mais pour servir le bien commun. Or, l’insécurité à Saint-Chamond est le fruit d’un manque de courage politique évident. Vous connaissez le dicton du Roman de la Rose : « Oignez vilain, il vous poindra, Poignez vilain, il vous oindra ». Traduction : si vous êtes laxistes avec les hors la loi, ces derniers vous feront la peau. C’est la base du respect et de l’ordre public. « La Liste Saint-Chamond c’est vous ! » s’engage à supprimer toutes subventions facultatives (municipales) à ceux qui auront eu des démêlés avec la loi. (mesure 14) entre autre mesures de fermeté qui ont fait leur preuves à Beaucaire ou à Béziers : Brigade anti-rodéo, redéploiement de la PM sur le terrain, augmentation des effectif, tolérance zéro… etc.
A l’instar de Sophie Robert à Saint-Etienne, avez-vous ouvert votre liste à divers partis de droite ?
Les couramiauds qui composent notre liste viennent d’horizons politiques différents. Certains sont encartés au RN, d’autres ne l’ont jamais été, certains viennent de la gauche, d’autres ont cessé de voter avant de renouveler leur adhésion au Rassemblement National. Je suis très fière de notre équipe car elle incarne le réel, et non la République des copains. Ils ont tous participé à la rédaction du programme. Depuis des mois, nous élaborons ce projet car les Couramiauds ont besoin de politique pragmatique. En effet, j’ai rencontré plusieurs responsables de diverses formations politique proches de la nôtre. C’est moi qui ai tendu la main, et je les ai laissés libres de nous rejoindre sur cette camapgne. Même si vous ne voyez pas d’alliances affichées, nous gardons de bonnes relations régulières, il faut nourrir ces bonnes relations, car une élection en chassant une autre, il n’est pas impossible que l’avenir nous réunisse. La Droite Populaire de Thierry MARIANI que je connais très bien nous a apporté son entier soutien.
Vous souhaitez rétablir la fête de la Saint-Jean. Pourquoi ?
Merci pour cette question ! La liste « Saint-Chamond, c’est vous ! » a une vision pour la ville sur le long terme. Il nous faut retisser le lien entre les habitants. Quand nous nous serons occupés de rétablir un climat serein par nos mesures de sécurité, il nous faudra retrouver nos racines, notre identité. Vous connaissez la phrase de St Exupéry : « On n’hérite pas de la terre de nos ancêtres, on l’emprunte à nos enfants ». Pour savoir où on l’on va, il faut savoir d’où l’on vient. C’est la fête de la Saint Jean a donné son nom au gentilé « couramiauds » que j’affectionne particulièrement. Nul besoin de rappeler l’histoire avec le lâché de chat, qui représentait à l’époque le diable et qu’il fallait chasser le soir du passage à l’heure d’été. Alors les habitants criait « court après les miaous » => « courre-à-miau ! » ou alors « mon chat- mon chat » (Chamond)
La mondialisation a fait beaucoup de mal par ricochet à nos communes, elle efface peu à peu notre identité, comme s’il fallait en avoir honte pour se fondre dans un seul moule faisant fi de la richesse des diversités qui qualifient un peuple. Résultat, nous n’avons plus rien autour de quoi nous rassembler. Il faut rétablir le lien de la transmission qui est le ciment d’une civilisation, transmettre c’est la base de tout ! Cela va des gênes que nous transmettons à nos enfants, à la recette d’une grand-mère, jusqu’au savoir-faire artisanal d’un métier capital qui pourrait disparaître sans cela.
Comme je le dis et je le répète, le maire a le même rôle qu’une mère : le chef de la commune a le devoir de conserver, rétablir certaines traditions pour que ses habitants renouent avec leur histoire et les hommes. La fracture entre les hommes est là je ne l’apprends à personne, on ne se parle plus, on n’échange plus, on ne se connaît plus, on vit dans l’hyper connexion permanente, c’est fatiguant. Je ne sais pas si vous avez déjà eu l’occasion de vous retrouver autour d’un feu avec toutes les générations confondues, mais c’est merveilleux ! Se reparler, écouter nos aînés, leur histoire, imaginer la commune du temps de Pinay, quels métiers faisaient-ils, dans quelles conditions vivaient-ils…etc. C’est une retour aux sources vital. Rétablir la fête de la Saint-Jean redonnera de la vie et de coeur à Saint-Chamond, entre autres mesures universitaires et économiques qui feront que notre jeunesse aimera sa commune et y restera. On se connecte avec l’essentiel et cela permet à tous de mieux connaître l’autre et de s’approprier une histoire commune. C’est ça, pour moi, le vrai vivre-ensemble ! C’est ça, la merveille de la tradition !
Pat Françon