Aujourd’hui, de 17h à 19h en dédicace à la Librairie de Paris.
« C’est un titre que j’ai vraiment imposé à mon éditeur »
Pendant dix ans, il refuse de faire de sa vie un livre. « Quand j’étais dans le bain, pour moi tout était normal, c’était mon job », commente-t-il. Puis vint le déclic. Des flashs. « Le titre Pas né pour ça pour mon livre, confie-t-il, c’est quelque chose qui me revenait sans arrêt quand il y avait un grand évènement. Ou quand il m’arrivait quelque chose de bien. À chaque fois je me disais : c’est incroyable, mais tu n’es pas né pour ça ! C’est un titre que j’ai vraiment imposé à mon éditeur. » En 1979, Jean-Claude Camus devient le producteur de Johnny. Un évènement.
Depuis dix ans, il lorgne sur ce grand blond aux yeux bleus, véritable phénomène sur scène. Un soir, ce dernier lui confie « Tu sais que j’ai viré toute mon équipe, mon producteur, mes musiciens ? » « Je lui réponds que je suis au courant, se souvient Jean-Claude Camus, parce que j’avais déjà fait 30 ou 40 galas avec lui que j’achetais moi, pour la province. Et lui me dit ‘Est-ce-que tu accepterais de t’occuper de moi ? Non, mais vous imaginez la question dans la bouche de Johnny Hallyday, de ce que ça a pu faire dans ma tête ? »
Michel Sardou, un homme au grand cœur
Son plus grand souvenir avec le rockeur ? La traversée du Parc des Prince, sans aucun doute. « Les gens n’étaient pas agressifs mais ils voulaient tous toucher Johnny, et on a donc traversé avec cette musique Retiens la nuit et toutes ces choses qui tombaient du ciel… C’est un moment fabuleux ! » Dans son livre, Jean-Claude Camus évoque les colères de Michel Sardou. Qu’il relativise, finalement : « C’est un homme au grand cœur. Ce qui est bien chez Michel, c’est quand il y avait l’explosion, et qu’il avait été trop loin, il savait s’excuser ou avoir un moment de tendresse pour rattraper le coup. »
Si Jean-Claude Camus devait faire une mise à jour, que voudrait-il corriger, modifier ou effacer ? « Les moments, selon le producteur, où lorsque par exemple, j’arrivais à l’époque à la porte de l’Élysée ou de Matignon, qui étaient l’endroit où il fallait être le soir, j’étais reçu à bras ouverts si j’étais avec Hallyday ou avec Sardou. Et là je partais en vrille : « Mais enfin, vous ne savez donc pas qui je suis ? » C’était pas sympa. »