
L’ancien sous-préfet des Yvelines sera rattaché à la préfète de région, Fabienne Buccio, et devra coordonner les efforts de reconstruction dans les territoires touchés.
Une mission à l’échelle interdépartementale
La mission de Jehan-Eric Winckler couvre les départements de la Loire, la Haute-Loire, l’Ardèche, le Rhône, l’Isère et la Lozère, tous affectés à divers degrés par ces inondations exceptionnelles. Il devra animer et coordonner l’action interministérielle des services de l’État, des agences publiques et des opérateurs spécialisés, notamment dans les domaines de la santé (ARS), de la gestion des eaux (agences de l’eau), ou encore de l’aménagement du territoire (Cerema, ANCT, BRGM).
Objectifs de sa mission
Le préfet délégué aura pour tâche principale :
• Accompagner les sinistrés : particuliers, entreprises et collectivités locales, afin de leur apporter une aide adaptée.
• Lancer les travaux d’urgence nécessaires pour rétablir les infrastructures essentielles.
• Planifier la reconstruction et améliorer la résilience des territoires face aux risques climatiques, avec des projets d’envergure dans certaines communes comme Rive-de-Gier, où l’investissement pourrait atteindre plusieurs centaines de millions d’euros.
Une coordination inédite pour une reconstruction durable
Cette mission de reconstruction ne se limite pas à une remise en état des infrastructures existantes. L’objectif est également de repenser les territoires en fonction des défis climatiques, en renforçant leur adaptabilité et leur résilience face aux aléas.
Enjeux financiers et limites d’assurance
Si l’État a été rapide à accorder le statut de catastrophe naturelle aux communes touchées, comme l’avait souligné le maire de Châteauneuf en novembre dernier, certaines collectivités comme Rive-de-Gier se retrouvent confrontées à des difficultés d’assurance. Une réforme récente du code des assurances a modifié le calcul des franchises en cas de catastrophe naturelle. Pour Rive-de-Gier, cette franchise atteint désormais 2,5 millions d’euros, un montant supérieur aux dégâts estimés à 2 millions d’euros, laissant la commune sans couverture pour les réparations.
Quelles aides pour les sinistrés ?
Si l’État n’a pas encore détaillé précisément les modalités de soutien, plusieurs leviers sont envisagés :
• Accompagnement technique des collectivités et entreprises sinistrées.
• Aides financières pour des travaux d’urgence ou des projets de reconstruction à long terme.
• Appui des opérateurs publics comme la Banque des Territoires ou la BPI pour accompagner les investissements nécessaires.