Les résultats des législatives de juillet dernier dans les première et deuxième circonscriptions de la Loire, marqués par l’élection de Pierrick Courbon et d’Andrée Taurinya, montrent que l’union de la gauche, incarnée par le Nouveau Front populaire, peut mener à la victoire. Une dynamique que la gauche souhaite reproduire lors des municipales de 2026. Cependant, une question clé demeure : qui conduira cette future liste ?
À ce sujet, bien que les acteurs politiques mesurent leurs paroles, les discussions ont déjà commencé en coulisses. Le défi consiste à avancer sans froisser personne, tout en laissant subtilement entendre que le candidat le mieux placé pour incarner les attentes des Stéphanois pourrait émerger de leurs propres rangs.
Du côté des Républicains, Nicole Peycelon a clairement indiqué qu’elle ne démissionnerait pas. Pour elle, il n’est pas question de laisser la ville aux extrêmes, qu’ils soient de gauche ou de droite. Une déclaration qui a fortement déplu à la gauche stéphanoise. « La France insoumise stéphanoise est prête à assumer toutes ses responsabilités pour tourner la page de la gestion municipale Perdriau-Peycelon », ont répliqué les Insoumis dans un communiqué.
« La constitution de la liste résultera d’un processus collaboratif. Il nous faut 59 noms, et nous disposons déjà d’une centaine de personnes qualifiées pour y figurer », explique Roger Dubien, membre de La France insoumise. En plus des partis formant le Nouveau Front populaire (LFI, PS, PC, Place publique…), il souhaite également inclure Sainté Populaire, un collectif réunissant des acteurs issus des milieux associatif, syndical et politique.
« PS, PC, LFI, écologistes, Place publique… Toutes ces composantes sont indispensables », a déclaré la socialiste Isabelle Dumestre dans une interview accordée au Progrès, le 24 septembre. Elle défend également la logique du Nouveau Front populaire, tout en reconnaissant l’instabilité politique actuelle dans le pays. « Nous ne sommes pas dans une logique de rapports de force, mais chacun souhaite apporter sa contribution. Pouvoir d’achat, qualité de vie, sécurité, défense des services publics… chaque aspect compte dans l’élaboration de notre programme », ajoute-t-elle.
Quant à la question de la tête de liste, Isabelle Dumestre estime qu’il est encore trop tôt pour nommer quelqu’un, mais prévient : « Il faudra une personnalité solide, capable de rassurer les Stéphanois. » Autrement dit, cette personne devra posséder une bonne connaissance des rouages de la ville. Plusieurs figures de l’opposition municipale correspondent à ce profil, comme Pierrick Courbon, Isabelle Dumestre, ou encore les écologistes Olivier Longeon et Julie Tokhi. Il est également difficile d’ignorer l’ancien député Régis Juanico, qui, bien que discret, n’a jamais caché son opposition à Gaël Perdriau.