Cette ex-coiffeuse de 62 ans, propulsée dans l’arène municipale en 2014, cristallise aujourd’hui les frustrations face à la situation commerciale déclinante du centre-ville stéphanois.
Du salon de coiffure aux salons de l’Hôtel de Ville
Ancienne professionnelle de la coiffure issue d’une lignée de commerçants, cette adhérente historique du RPR (depuis ses 18 ans) a fait son entrée en politique comme responsable de la permanence électorale de Gaël Perdriau. Sa nomination comme adjointe l’avait elle-même surprise.
Le centre-ville en chute libre
Le contexte commercial stéphanois s’est considérablement dégradé ces derniers mois. Entre le départ de Zara vers le centre commercial Steel, la fermeture des Halles Biltoki et la multiplication des rideaux baissés, les difficultés s’accumulent. Face à cette situation, une délégation de commerçants a récemment obtenu des concessions de la mairie : rallumage nocturne de l’éclairage public et gratuité du stationnement les vendredis après-midi et samedis.
Sa personnalité haute en couleur suscite des réactions contrastées. Marie-Jo Pérez, adjointe à la sécurité, salue « une personne sincère et fidèle » au « franc-parler » mais aussi « sensible » malgré les apparences. Jean-Pierre Berger, premier adjoint, reconnaît qu’elle a « débarqué d’un autre monde » mais souligne qu’elle « défend bec et ongles le commerce stéphanois », dans les colonnes du Progrès.
Les critiques sont néanmoins acerbes. Isabelle Dumestre, élue socialiste, estime qu’elle n’est pas à la hauteur des enjeux. Lionel Boucher, ancien collègue, bien que reconnaissant sa gentillesse, juge dans les lignes du Progrès qu’elle « n’est pas en capacité d’être adjointe au commerce de la treizième ville de France ».
La positive attitude comme bouclier
Face aux attaques, Pascale Lacour mise sur la « positive attitude ». Lors du conseil municipal du 31 mars, elle a fustigé la négativité médiatique et balayé les critiques de l’opposition d’un « Moi, la campagne électorale, je m’en fous total ! » – une déclaration surprenante pour cette élue municipale depuis 2014 et conseillère départementale depuis 2021.
L’ombre protectrice du maire
Si l’adjointe refuse les interviews sans autorisation du cabinet du maire, c’est aussi le signe d’une relation particulière avec Gaël Perdriau. Reconnue pour sa loyauté envers celui qui l’a propulsée en politique, elle semble aujourd’hui attendre de cette fidélité qu’elle la protège des tempêtes.

