
Le 27 février dernier, vers 22h45, un témoin alerte les gendarmes après avoir repéré une voiture dans le fossé sur la D17 à Saint-Cyr-de-Favières. À l’intérieur, un homme de 51 ans visiblement en état d’ébriété.
Des infractions qui s’accumulent
L’intervention des forces de l’ordre révèle rapidement une situation bien plus complexe : l’automobiliste conduit non seulement sans permis, mais également avec un véhicule dépourvu d’assurance. Emmené à la brigade de Balbigny pour des vérifications supplémentaires, la situation dégénère dans la cour de la gendarmerie.
De l’accident à l’outrage
Face aux gendarmes qui tentent de le faire entrer dans les locaux pour un dépistage d’alcoolémie, le quinquagénaire adopte une attitude hostile. Il saisit un militaire au cou sans serrer, avant de déverser un flot d’injures et de menaces. Le Peloton de surveillance et d’intervention de la gendarmerie (Psig) doit intervenir en renfort pour maîtriser l’individu récalcitrant, qui poursuit ses outrages.
Une défense pour le moins fantaisiste
Présenté ce mercredi en comparution immédiate après un renvoi demandé pour préparer sa défense, Vincent Roullet a livré une version des faits pour le moins surprenante. Selon lui, l’accident ne serait pas dû à son alcoolisation, mais à une griffure de son chat « sourd et aveugle » présent dans le véhicule. L’animal aurait réagi de manière inattendue en sentant sur les mains de son maître l’odeur d’un âne que ce dernier aurait caressé avant de prendre le volant.
Un passé judiciaire chargé
La présidente du tribunal n’a pas semblé convaincue par cette explication digne d’une fable de La Fontaine. Elle a plutôt rappelé le lourd passif judiciaire du prévenu : 24 condamnations antérieures, principalement pour des délits routiers et des faits de violence, souvent associés à une consommation d’alcool. Son permis a été annulé à plusieurs reprises et il se trouvait en situation de récidive pour l’ensemble des délits qui lui étaient reprochés.
La justice reste ferme
Le procureur, soulignant la lecture personnelle que le prévenu faisait de faits pourtant simples, a requis quinze mois de prison ferme, la révocation d’un sursis de trois mois et un maintien en détention. Malgré la plaidoirie de son avocat qui a tenté de mettre en avant une situation de détresse importante, le tribunal a suivi l’orientation du parquet en prononçant une peine de douze mois ferme, la révocation du sursis et le maintien en détention. Le conducteur devra également verser 250 euros de dommages et intérêts à chacun des deux gendarmes outragés.
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