
The entrance of the CHU northern hospital in Saint-Etienne, central France, is pictured on September 15, 2009. A man died there on September 13 from H1N1 influenza, at the age of 26, despite not suffering of any other pathology. French health authorities confirmed it was the first swine flu death involving an otherwise health person in France. AFP PHOTO PHILIPPE MERLE / AFP PHOTO / PHILIPPE MERLE
Ce matin-là devait être ordinaire. Mais, pour Laura, tout a changé en quelques secondes. Alors qu’elle circulait sur la RM11, dans la descente des virages serrés du lieu-dit « Les Brossettes », son véhicule a dérapé sous une fine pluie. Laura a perdu le contrôle de sa voiture, qui a percuté un arbre en contrebas après avoir sectionné un poteau électrique.
Inconsciente après l’accident, Laura n’a aucun souvenir de l’impact. C’est sa passagère, indemne, qui a prévenu les secours. Transportée en urgence au CHU de Saint-Étienne, elle a été placée dans un coma artificiel en réanimation. « À l’hôpital, les médecins ne savaient pas s’ils allaient pouvoir me sauver », se souvient-elle.
Traumatisme crânien, vertèbres brisées
Laura a subi de graves blessures : un traumatisme crânien, des cervicales cassées, des lombaires fracturées. Deux cicatrices sur son visage témoignent encore aujourd’hui de la violence de l’accident. Elle a dû interrompre toute activité pendant six mois, dont quatre passés en rééducation, avant de retrouver une mobilité « presque complète » au niveau de ses cervicales.
Un appel à témoins
Un an après, marquée par des mois de réflexion sur ce drame, Laura lance un appel à témoins. « Cette route est dangereuse, surtout par temps de pluie ou de neige », affirme-t-elle. Elle a interpellé la métropole de Saint-Étienne pour demander des mesures de sécurité, mais ses démarches sont restées vaines. « On m’a répondu que des études de la chaussée étaient en cours », raconte-t-elle. Depuis son accident, une limitation de vitesse à 70 km/h a été mise en place, une mesure jugée insuffisante par la jeune femme.
Aujourd’hui, Laura vit toujours avec des séquelles : des maux de tête fréquents et des difficultés à rester assise. Bien qu’elle travaille à Saint-Étienne, elle évite désormais cette route qu’elle considère trop dangereuse.