Alors que les travaux se poursuivent, l’équipe du cinéma, dirigée par Mélody Besset, dresse le bilan d’une année hors du commun.
Une adaptation technique et logistique complexe
La transition vers la salle Jean-Dasté n’a pas été sans défis. La directrice du Ciné Chaplin, Mélody Besset, explique t’elle au journal Le Progrès :
« Il a fallu relever le défi d’équiper la salle de spectacle, notamment en mettant en place de la rétro-projection en l’absence d’une cabine classique. » Une fois ces ajustements techniques réalisés, un autre défi consistait à attirer les spectateurs dans ce lieu temporaire.
Malgré les contraintes, les retours des spectateurs ont été positifs :
« Ils hésitaient au départ, mais ont été agréablement surpris par la qualité de l’écran et de la projection. Même si le son n’est pas celui d’un cinéma, il fait le job », confie Mélody Besset.
Cependant, l’équipe a dû composer avec un planning complexe :
« La salle est très occupée par d’autres événements, ce qui nous oblige parfois à fermer et empêche de créer des habitudes chez les spectateurs. »
Une programmation limitée mais adaptée
Avec une seule salle à disposition, la programmation a été drastiquement réduite, avec 60 % de séances en moins. Cela a contraint l’équipe à revoir sa stratégie :
« Les sorties nationales sont impossibles pour nous, car elles exigent de conserver un film quinze jours dans une même salle. Nous avons préféré diversifier notre offre, quitte à ne pas avoir les films immédiatement », détaille Mélody.
Malgré ces contraintes, l’année cinématographique a été riche en succès calibrés pour le public du Chaplin. Résultat : un mois de novembre exceptionnel qui marque un regain de fréquentation. Cependant, les soirées peinent à attirer le grand public, un constat que la directrice espère inverser en 2025.
Une baisse maîtrisée malgré les contraintes
Le bilan chiffré est moins catastrophique qu’anticipé.
« Avec une seule salle et 60 % de séances en moins, nous enregistrons une baisse de 41 % des entrées par rapport à 2023 », précise Mélody Besset au Progrès.
Les scolaires et les associations ont été particulièrement fidèles, ce qui a contribué à limiter les dégâts. Du côté de la mairie, Marlène Estevez, élue à la culture, se réjouit de l’avancée des travaux :
« Malgré les inondations qui ont touché la ville, la rénovation du Ciné Chaplin n’a pas pris de retard. La livraison reste prévue pour janvier 2026. »
Une année supplémentaire à la salle Jean-Dasté
Alors que le Ciné Chaplin s’apprête à passer une deuxième année dans ses locaux provisoires, l’équipe se dit prête à ajuster le tir pour maximiser l’expérience des spectateurs.
« Nous avons une année de recul pour améliorer les choses et faire preuve de patience », conclut Mélody Besset au Progrès.
Avec une programmation revue, un public fidèle et une salle modernisée en perspective, l’équipe espère que cette transition portera ses fruits à long terme. En attendant janvier 2026, le Chaplin continue de faire vivre la magie du cinéma, même dans des conditions atypiques.