Lundi midi, une soixantaine d’élus de Saint-Etienne Métropole ont manifesté devant la préfecture de la Loire. Le but était de s’opposer au projet de contractualisation proposé par le gouvernement Macron. Cette mesure de l’Elysée vise à demander à plus de 300 collectivités de limiter leurs dépenses de fonctionnement de 1,2% par an.
Le maire de Saint-Etienne a expliqué au journal Le Progrès : « C’est au nom de l’intérêt général que nous avons pris la décision, collectivement, de ne pas signer ce qui passe pour l’arrêt de mort de la liberté des collectivités, a poursuivi Gaël Perdriau. Nous, élus locaux, savons à quel point l’équilibre des finances publiques est essentiel. Nous appliquons cette règle d’or qui nous impose de présenter, tous les ans, des budgets équilibrés. Une règle, en revanche, dont l’Etat s’affranchit et que le président de la République ne semble guère empressé à faire adopter au plus haut niveau. »
« Nous sommes tous unis », a ajouté Marc Petit, maire (PCF) de Firminy. « Cette contractualisation ne peut aboutir qu’à une remise en cause des services publics. Prenons l’exemple des transports publics. Nous avons déjà fait des efforts sur chaque ligne, pour chaque horaire. Nous avons lancé la création de la troisième ligne de tram. Avec ce que veut le gouvernement, pouvons-nous encore en assumer le fonctionnement ? Les conséquences sont désastreuses. »
Le Groupe de la Majorité Municipale de la Ville de Saint-Etienne salue la décision prise par Gaël PERDRIAU, suite au vote du bureau de Saint-Etienne Métropole (87% des suffrages exprimés représentant 53 communes membres), de rejeter le processus de contractualisation proposé par l’Etat aux 322 principales collectivités de France.
Dans son communiqué, le groupe de la Majorité Municipale de la ville de Saint-Etienne explique : La politique conduite à Saint-Etienne depuis 2014, a permis de réaliser des économies pour faire face à la baisse drastique des dotations de l’Etat (-51M€), tout en maintenant un haut niveau d’investissement, seul garant de la qualité des services publics, amorçant des projets destinés à accroître l’attractivité de notre territoire, tout en n’augmentant pas les impôts et en poursuivant une politique de désendettement historique. La contractualisation proposée par l’Etat revient à pénaliser les collectivités ayant eu le courage de conduire des politiques similaires à la nôtre pour privilégier celles qui ont poursuivi une hausse inconsidérée de leurs dépenses ou accru la pression fiscale.
Le groupe de la Majorité Municipale dénonce le « silence embarrassé » de Jean-Michel MIS, de son prédécesseur Jean-Louis GAGNAIRE ainsi que de Pierre FAYOL-NOIRETTERRE, chef de file de LREM au conseil municipal sur cette question. Le groupe de la Majorité Municipale termine son communiqué par « Et s’ils étaient aux affaires, auraient-ils signé ce contrat inique, bradant ainsi l’intérêt général des Stéphanois, contre celui de leurs intérêts personnels ?
Au lieu de faire, eux-mêmes, leur propre bilan de Parlementaire aux ordres du Monarque, ils devraient apprendre le sens profond du verbe « servir » au lieu d’agir uniquement pour « se servir » !