Dans une tribune publiée dimanche dans Le Parisien-Aujourd’hui en France, l’humoriste en appelle au gouvernement pour alléger les mesures de distanciation sociale dans les salles de spectacle, notamment au regard des difficultés économiques que connaît le secteur. Notamment à Saint-Etienne ou le Zénith est toujours fermé. Dans la Loire de nombreuse salle restent close.
Sur un ton très corrosif, comme à son habitude, Jeremy Ferrari évoque en premier lieu la culture laissée pour compt pendant cette crise majeure. C’est aussi le cas de dans le département de la Loire et dans la région Auvergne-Rhône-Alpes. Pour lui, le gouvernement joue double jeu et n’adopte pas une position pérenne sur la culture. « Est-ce que le monde culturel vous dérange ? Est-ce un monde qui vous échappe ? Vous déplaît ? Vous inquiète peut-être ? Est-ce que la culture n’est, comme les banlieues, qu’un levier ? Un bouton sur lequel on appuie en fonction des ambitions politiques et des besoins de communication ? Parfois, c’est bien de taper dessus; parfois, c’est bien de la défendre? »
Pour lui, ces mesures de distanciation sociale dans les salles de spectacle n’ont pas lieu d’être, car elles ont été supprimées progressivement dans les « trains, les avions, les foires, les salons professionnels et les universités ». Chaque secteur a eu droit à des mesures, voire à un quelconque intérêt, mais pas la culture. Même avec la nomination de Roselyne Bachelot. « Alors que chaque secteur privé, du tourisme à la restauration en passant par l’événementiel, a eu droit à son petit mot rassurant, vous semblez prendre un plaisir étrange à laisser trouble la question de la culture. Vous avez nommé une nouvelle ministre, plutôt bien aimée des artistes et des Français, mais elle ne s’exprime pas. Depuis sa nomination, rien. »
L’humoriste évoque ainsi la responsabilité des artistes, des producteurs et des spectateurs dans la crise de la Covid, y compris pendant le confinement par des vidéos, des représentations sans public… Mais que la viabilité économique du secteur dépend de la levée de la mesure qui impose un siège d’écart par groupe, que ce soit à Paris ou en Province, chez nous.
Pour lui, le port du masque et l’utilisation de gel est facile à imposer pour les théâtres, les gens étant mieux disciplinés que « dans les bars, les parcs et les plages », mais ils restent portes closes. Avec les inquiétudes au niveau salarial que cela pose.
Il conclut « Sommes-nous un fusible ? Un alibi qui vous permet de prouver à quel point vous maîtrisez la situation ? Est-ce que le but est de museler la parole ? Est-ce que vous avez peur que le monde du spectacle vivant pullule de textes antipolitiques ? Est-ce que vous avez peur des films ? Des chansons ? »