
Le club issu de la fusion de Saint-Chamond et Andrézieux-Bouthéon ne cache pas ses ambitions : conquérir la Betclic Elite (première division) d’ici trois ans et s’inviter à la table des grands d’Europe dans cinq ans. Rien que ça ! De quoi faire sourire certains, mais le Scabb et son président David Despinasse semblent avoir les moyens de leurs ambitions.

Un budget en projet digne de l’élite, entre 7 et 8 millions
Pour passer de son budget actuel de 4,5 millions d’euros à une enveloppe digne de l’élite (entre 7 et 8 millions), le club mise sur un projet pharaonique nommé « Scabb Valley » – clin d’œil à peine voilé à la célèbre région californienne des géants de la tech. Au menu : 5 000 m² d’espaces commerciaux autour de l’Arena Saint-Étienne Métropole comprenant hôtel, brasserie et zone de loisirs, plus de 1 000 m² de bureaux, quatre salles de basket, une salle de musculation et un centre d’hébergement.
En attendant de voir sortir de terre ce petit paradis du basket prévu pour 2028, le club a déjà sécurisé deux contrats avec des enseignes nationales – mystérieuses pour l’instant – et vise à ce que 85% de ses ressources proviennent du privé. Une façon élégante de dire « merci, mais non merci » aux subventions publiques, limitées à 500 000 euros par an actuellement.
Sur le plan sportif, le club prévoit une augmentation de 30% de sa masse salariale pour atteindre 1,3 million d’euros, comme l’a précisé Cyrille Chapot, directeur sportif. Mais le projet va bien au-delà de l’équipe première : l’équipe de Nationale 1 doit devenir « une vitrine de la formation », tandis que le centre de formation s’élargit avec l’intégration de La Pontoise (Saint-Just-Saint-Rambert).
L’équipe de Nationale 1 deviendra le référent technique de toutes les équipes de jeunes

Pour développer une identité de jeu cohérente digne des plus grands, l’entraîneur de l’équipe de Nationale 1 deviendra le référent technique de toutes les équipes de jeunes. Une sorte de « Pep Guardiola du basket stéphanois », en somme.
La « Scabb Valley » réussira-t-elle là où la Silicon Valley a triomphé ? Les ambitieux dirigeants du club ont en tout cas transformé le traditionnel « mais où est-ce qu’on va ? » en un audacieux « on va tout droit vers les sommets » qui pourrait bien révolutionner le paysage du basket français. Rendez-vous dans trois ans pour un premier bilan !
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