Chaque année, l’Insee publie le palmarès des prénoms les plus populaires donnés aux nouveau-nés, révélant également les choix plus inhabituels, souvent uniques, comme Diamond, Winner, Godstime, Link, Onyx, ou encore Simbala. Inspirés par des personnalités publiques comme les footballeurs célèbres, certains parents n’ont pas hésité à nommer leurs enfants Ronaldo, Neymar, Vinicius, Zidane ou Messi. Bien que ces prénoms soient atypiques, ils ont été validés par l’officier d’état civil, chargé de régir les actes de naissance.
En France, il n’existe pas de liste officielle de prénoms autorisés, ni d’interdictions explicites. Depuis la loi du 8 janvier 1993, les parents jouissent d’une liberté totale pour choisir un prénom, à condition qu’il ne soit pas préjudiciable à l’intérêt de l’enfant. Toutefois, un juge aux affaires familiales peut refuser un prénom s’il est jugé contraire à cet intérêt. Le site du service public stipule que le prénom ne doit pas être ridicule ou grossier, et il doit respecter le droit d’une autre personne à protéger son nom de famille (article 57 du Code Civil).
Une autre règle importante est que l’enfant ne peut pas porter comme prénom le nom de famille de l’autre parent si un seul des noms de famille est choisi pour l’enfant. Par exemple, un enfant dont le nom de famille est Dupont ne peut pas avoir Martin comme prénom si l’autre parent s’appelle Martin.
Bien qu’il n’y ait pas de limite spécifique au nombre de prénoms, l’officier d’état civil peut estimer qu’une multiplicité excessive de prénoms est contraire à l’intérêt de l’enfant. De plus, les prénoms doivent être écrits selon l’alphabet utilisé pour le français, ce qui exclut l’utilisation de caractères alphabétiques étrangers comme le « ñ ».
Certaines tentatives de prénoms insolites ont été rejetées ces dernières années par les autorités françaises. Par exemple, deux marins bretons ont voulu nommer leurs jumeaux Babord et Tribord, mais cette demande a été refusée. D’autres prénoms comme Nutella, Titeuf, Délaissé, Mini-Cooper, Dilleur, Griezmann-Mbappé, Ikea ou même Lucifer ont également été rejetés par la justice française.
