L’union fait la force et il n’est pas question aujourd’hui ni dans le futur d’attaquer les uns et les autres. Pour l’économie locale, chacun a sa place et tout un chacun profite de l’autre dans une bonne entente. C’est en filigrane ce que veulent faire entendre les signataires d’une lettre ouverte à destination de Catherine Seguin, la Préfète de la Loire. 13 entreprises ont signé, soutenues par la Présidente de la CCI de la Loire, George Dubesset, le Président de la Chambre de Métiers et de l’artisanat de la Loire, le Président de la CPME Loire et le Président du MEDEF. Cette lettre est à lire sur 42info.fr.
13 entreprises ont signé le courrier
Ce courrier est à l’origine un courrier national du CNCC prônant la réouverture des commerces, dans leur ensemble. Josselin Durand explique : « J’ai eu l’envie de partager cette volonté avec l’ensemble des parties prenantes du commerce et de l’Artisanat du département, car nous sommes, Artisans, PME, TPE, franchisés, indépendants, tous concernés par la crise que nous traversons. Ce n’est pas un courrier pour Steel, ça n’a jamais été le cas : c’est un courrier pour tous les professionnels touchés par la fermeture de leurs établissements.
« En pleine crise, ou demain après la tempête, c’est ensemble que l’économie devra avancer »
Pour les signataires : « Toute digitalisation prônée par nos gouvernants ne pourra résoudre nos problèmes dans un laps de temps aussi court, faute de moyens et faute de pouvoir jouer sur le même terrain que les professionnels du commerce en ligne. Nous exerçons le même métier, mais pas avec les mêmes outils ni les mêmes moyens ; encore moins les mêmes contraintes. La dépendance digitale au référencement exercée par les GAFA constitue un monopole dont ces acteurs abusent. Comme tout le monde le sait, l’approche des fêtes de fin d’année constitue LE temps fort du commerce. Chaque jour, chaque week-end durant cette période cruciale compte plus que tout autre ». Les commerçants du centre-ville de Saint-Étienne et ceux de Steel demandent à la Préfète une ouverture dès le 27 novembre. « En ouvrant dès le 27 novembre, c’est donner quelques jours et des chances de survie de plus à des commerces exsangues parmi lesquels les liquidations s’enfilent comme des perles autour du collier de la faillite » dénoncent les concernés.
« Face aux changements du commerce dans sa globalité, nous devons tous travailler ensemble pour nous adapter »
Josselin Durand, le directeur du centre commercial Steel a la conviction que l’union sera toujours vertueuse et que les distensions ne permettent pas d’avancer. « À l’heure où nous sommes plus que jamais égaux face à la crise que nous traversons, il est temps de prôner l’unité. Plus que la réouverture, à mon sens, c’est un courrier d’Ouverture. Face aux changements du commerce dans sa globalité, nous devons tous travailler ensemble pour nous adapter, notamment face à l’essor d’internet ».
Josselin Durand est intimement convaincu par le fait que « nous avons tous à nous apporter ! » Le directeur du centre commercial stéphanois pense, que ce soit aujourd’hui, en pleine crise, ou demain après la tempête, que c’est ensemble que l’économie devra avancer. « J’ai appelé les responsables d’associations, de chambres consulaires, de syndicats. Nous avons ajouté une notion de globalité dans le courrier initial, et tous ont accepté de soutenir la démarche. Je trouve que cette harmonie des points de vue est incroyable, et doit interroger sur la pertinence du climat actuel. Je ne remets pas en question les choix sanitaires actuels, bien au contraire, les services hospitaliers sont autant en souffrance que les commerçants actuellement, pour notre santé à tous et nous ne remercierons jamais assez les médecins et infirmiers qui ont œuvré sans relâche pour notre santé à tous ».
Pour Josselin Durand : « si demain, à l’aune d’une période de Noël qui doit rester festive, et sans toutefois bouleverser les efforts réalisés par tous pour arriver à infléchir la courbe des contaminations, nous avons de nouveaux paramètres à appliquer pour rouvrir les commerces, alors il faut tout mettre en œuvre pour le faire. Que ce soit par un comptage aux entrées, par de nouvelles pratiques de réservations, par une jauge augmentée, par du gel hydroalcoolique à disposition, il faut y arriver. Là n’est plus question de sauver Noël, mais bien selon moi, de sauver le commerce physique ». Entreprises main dans la main pour avancer ensemble, c’est l’idée de cette lettre à découvrir sur 42info. Une communion des commerçants qui doit perdurer dans le futur pour la ville et pour le département de la Loire.