Cette semaine, le professeur Raoult a mis en ligne une vidéo où il évoque que le SARS-CoV-2 serait détruit à l’été à cause des fortes chaleurs. Point sur les arguments en faveur et en défaveur de la théorie.
S’il ne disparaîtra pas avec la chaleur, le virus SARS-CoV-2, pourra être fragilisé par l’été. En effet, il semble qu’il se diffuse particulièrement dans les villes chaudes et humides par rapport aux villes sèches et froides. En tout cas, l’Académie Nationale des sciences expliquait qu’il existait un lien entre la chaleur, l’humidité et la capacité de survie du coronavirus.
Le MIT (Massachussets Institute of Technology) estime que le taux de transmission est plus élevé dans les régions avec une température moyenne de 3 à 17 degrés. En revanche, il est moindre dans où il fait 18 degrés en moyenne. A l’échelle des Etats-Unis, cela se vérifie. Les Etats du Sud sont moins touchés que ceux du Nord. La Californie, avec un climat intermédiaire, montre aussi un niveau de contamination intermédiaire. A noter qu’une étude espagnole et finlandaise montrait que 95% des contaminations ont lieu dans des milieux où la température oscille entre -3 et 10°.
Enfin, sur les sept coronavirus connus, quatre provoquent des infections saisonnières.
Mais attention. Des scientifiques évoquent le cas du MERS, qui s’est développé en 2012. L’épidémie a été contenue, notamment parce que la transmission interhumaine est rare. Ce syndrome se transmet surtout de l’animal vers l’homme. Mais il existe encore des cas dans les pays chauds comme l’Arabie Saoudite. Dans les deux cas, un coronavirus…
En outre, un Etat américain fait exception à la distinction état du Nord et état du Sud. La Louisiane, état chaud et humide est pourtant touchée par un grand nombre de cas.
La résistance à la chaleur du nouveau coronavirus reste encore un mystère. Saisonnier, on craint un retour dès l’hiver. Avec une population qui reste très peu immunisée, la seule manière de limiter la propagation reste le respect des gestes barrières.