Leclerc, Carrefour et Intermarché, entre autres, ont annoncé dès jeudi soir, vendre des masques à partir de lundi 4 mai dans la Loire. Ce qui déclenche la guerre des pharmaciens.
505 millions de masques seraient en vente dès lundi dans la grande distribution : 200 millions pour Carrefour ou 170 millions pour Leclerc, par boîte de 50 ou de 10 pour les masques chirurgicaux, ou des masques en tissus à l’unité. Néanmoins, les enseignes précisent qu’il s’agit pas du stock au 4 mai, mais de ce qu’ils pourront obtenir petit à petit. Carrefour, par exemple, annonce une vente de 10 millions dès la semaine prochaine.
Afin d’éviter toute spéculation et, surtout un déconfinement raté, le gouvernement a choisi de fixer un prix maximal à 0,95 € et de 47,50 € la boîte de 50 pour les masques à usage unique. La grande distribution assure les vendre autour des 0,60 €, soit à prix coûtant. Concernant les masques « grand public », soit lavable et réutilisable, leur prix ne sera pas plafonné étant donné les différences de textile et de fabrication, qui peuvent justifier un coût plus élevé.
Ces masques seront disponibles seulement en caisse, vendus rationnés à une ou deux boîtes par client. Les acteurs de la grande distribution précisent que les stocks seront aussi reconstitués au fur et à mesure : il n’est donc pas utile de s’y jeter dessus. Le porte-parole de Système U a été clair : « Il ne faut pas se précipiter et faire comme avec les nouilles ! ». Aussi, Intermarché et Netto a choisi de fonctionner par réservation pour les clients porteurs d’une carte de fidélité. Seul Auchan n’a pas communiqué sur cette vente.
Cette annonce a déclenché la colère des pharmaciens. Dans un communiqué de presse, ils évoquent les difficultés d’approvisionnement pour leurs officines, mais surtout la nécessité de distribuer les masques en priorité aux « patients fragiles ou à risque ». Enfin, ils s’inquiètent aussi de la promotion autour de ces masques et du manque de conseil liés à leur utilisation.