
Contrairement à ce qu’avait annoncé Emmanuel Macron, les hôtels de la Loire n’ont jamais été contraints de fermer leurs portes, ni avant le 11 mai ni depuis. Mais faute de clients, de très nombreux hôtels ont cessé toute activité.
En fait, les hôtels de Saint-Etienne n’ont jamais été contraints de fermer leur porte. Le texte qui encadrait la fermeture des lieux qui accueillait du public pendant la durée du confinement (décret du 23 mars 2020) prévoyait en effet que certains établissements puissent continuer à en accueillir. En plus des supermarchés par exemple, les «hôtels et hébergement similaire» étaient autorisés à continuer leur activité, tout comme «les hébergements touristiques et autre hébergements de courte durée lorsqu’il constitue pour les personnes qui y vivent un domicile régulier», ainsi que «les terrains de camping et parcs pour caravanes ou véhicules de loisirs lorsqu’ils constituent pour les personnes qui y vivent un domicile régulier».
75% de ses hôtels fermés
Les hébergements de tourisme ne sont donc pas directement concernés par la prorogation de l’état d’urgence sanitaire, puisqu’ils n’ont jamais été contraints de fermer, comme le confirme à CheckNews le secrétariat d’Etat au Tourisme : «Des personnes sont par exemple restées confinées dans des gîtes. Et depuis hier, on peut faire du tourisme local, et séjourner dans un gîte à moins de 100 kilomètres ou dans son département», indique le cabinet de Jean-Baptiste Lemoyne.
Seuls les restaurants (mais aussi les services de restauration en room-service) et les bars des hôtels étaient contraints de fermer pendant le confinement, et le sont toujours depuis le 11 mai.
Reste que la grande majorité des hôtels avaient arrêté leur activité, faute de client. Plus de 95% selon les estimations du secrétariat d’Etat. Le groupe hôtel Accor indiquait de son côté le 22 avril que «le confinement mis en place depuis le 17 mars a conduit à la fermeture temporaire de plus de 75% de [ses] hôtels». Les établissements ouverts «accueillent depuis le début de la pandémie des personnes qui en ont besoin, que ce soit les soignants, des personnes sans abri ou encore des femmes battues», mais aussi des personnes en déplacement professionnel par exemple, indique l’entreprise à CheckNews. Et ajoute que «les hôtels vont recommencer une vie normale en fonction des avancées de l’épidémie en France tout en adoptant des règles d’hygiène et sanitaire strictes. Nos propriétaires décideront de remettre en route les hôtels en suivant les envies et besoins des Français dans les prochains jours, semaines».
Mais le retour à la normale n’est pas prévu pour tout de suite : «Les mois d’avril et de mai devraient être les plus difficiles de l’année, prévoyait Accor dans un communiqué de presse, avec un taux d’occupation très faible et beaucoup d’incertitudes sur les dates et mesures de déconfinement comme sur le rythme de réouverture des frontières.»