
Le Musée d’Art Moderne de Saint-Etienne ouvre ses portes sur une nouvelle exposition qui propose des photographies d’artistes offrant un regard sur des villes et ses habitants. Différentes époques et lieux. On y verra bien sûr Saint-Etienne et sa région mais aussi des clichés de Londres en passant par Chicago.
Née à Firminy, Valérie Jouve expose ses photos pour la première fois dans sa région natale. Son expo lui tient à cœur car elle a toujours revendiqué l’importance de sa culture stéphanoise dans les problématiques portées par ses images.
Tout au long de l’évolution de son travail, elle est revenue régulièrement déceler dans la région stéphanoise les évolutions de nos sociétés : la soi-disant disparition des classes, les nouvelles élites de cols blancs, le déni des réalités (comme la pastellisation de la ville de Saint-Étienne dans les années 1980 par exemple). Le musée de Saint-Etienne, pour ses 30 ans, lui offre une carte blanche.
Le public découvrira aussi les vues des quartiers pauvres d’Helen Lewitt à New-York à la fin des années 1930. En 1953, Nigel Henderson s’intéresse aux milieux populaires de l’East End à Londres. L’exposition revient sur les montages et travaux plus politiques de Wolf Vostell, premier artiste allemand à oser dans son pays des références au troisième Reich puis à la guerre du Vietnam. Avec la série des Viola Tricolor, Eric Dietman détourne avec humour des photographies urbaines de leur destination première.
L’exposition présente les photographies de Gunter Förg Gde la maison sans escalier lors de son séjour à Saint-Etienne dans les années 1980, ou encore celles de Louis Caterin, fin observateur de l’architecture de la région qui saisit le nouveau quartier de Montreynaud dans les années 1970. Ito Josué est,lui, aux premières loges des réalisations de l’architecte Gouyon, dans le quartier de Beaulieu, mais aussi de celles plus connues des architectes Roux, Sive et Le Corbusier, pour l’édification de l’ensemble Firminy Vert. Ces nouveaux quartiers fascinent Rajak Ohanian, qui photographie les réalisations de Renaudie à Givors, ou encore Laurent Gueneau, qui choisit à Canton les confrontations entre ville et nature.
La dernière section de cette exposition présente les oeuvres de Rajak Ohanian dans la ville de Chicago. Après deux ans sur place, en grand amateur de musique, l’artiste développe un protocole inspiré des contrepoints et des variations du jazz, et crée de grands tirages inéditsoù il saisit l’esprit de la ville tout autant que la singularité de ceux qui la sillonnent.
Découvrez Valérie Jouve, originaire de la Loire dans le magazine Jeu de Paume :
Musée d’Art Moderne de Saint-Etienne
Tel : 04 77 79 52 52