Dans la nuit du jeudi 12 septembre, Saint-Étienne a enregistré des températures avoisinant les 6°C. Ailleurs en France, la situation est similaire, avec des températures surprenantes pour cette période : Reims a connu une chute de 8°C en dessous des normales saisonnières, atteignant seulement 3°C, tandis que Nancy a observé 5°C, Rouen 6°C, et Lille 7°C. Un froid aussi marqué, à ce moment de l’année, est inédit pour le XXIe siècle, bien qu’il survenait environ tous les quatre ou cinq ans au siècle précédent.
Toutefois, il ne s’agit pas d’une vague de froid au sens strict, qui se définit par une baisse généralisée de deux degrés sur l’ensemble du territoire. Cette fraîcheur inhabituelle résulte d’un anticyclone situé au nord de l’Atlantique, près de l’Arctique, qui rencontre une dépression à l’est de l’Europe. Ce contraste entre haute et basse pression engendre des vents qui apportent une coulée d’air polaire.
Malgré cette fraîcheur, les agriculteurs ne s’inquiètent pas, car il n’y a pas de risque de gel. Les arbres ne sont pas en floraison et ces températures étaient autrefois courantes. En cette période de récolte des pommes, poires et raisins, c’est la pluie qui suscite davantage d’inquiétude que le froid.
Ce phénomène météorologique n’est pas lié au réchauffement climatique. Bien que les températures actuelles puissent sembler trompeuses, l’été 2024 figure parmi les plus chauds jamais enregistrés en France, classé huitième sur l’échelle historique des relevés. Si cet été avait eu lieu au XXe siècle, il aurait été le plus chaud. À l’échelle mondiale, les records de températures moyennes continuent d’être battus mois après mois.