Cet instituteur à la retraite conservait chez lui une centaine de vidéos où il se masturbait devant des mineurs sur internet. L’expert psychiatre cerne une certaine tendance pédophile.
L’homme de 60 ans explique que, sur internet, il avait l’impression d’être un gamin devant un frigo rempli de jolis bonbons. Cet ex-instituteur s’est fait prendre la main dans le sac en décembre 2017, après un téléchargement d’une vidéo pédophile sur un site internet.
Chez lui, les policiers découvrent des centaines de vidéos. Le prévenu regrette « je ne me suis pas rendu compte, je ne faisais pas la différence entre internet et la vie réelle ». Il poursuit en tentant de se justifier. « Je vivais à l’époque chez ma mère malade, je n’avais pas de vie sociale, le seul moment de loisir que je pouvais avoir, c’était l’ordinateur ».
François Bouriaud reste sans voix « et l’addiction se traduit par des sites pédopornographiques ? ». Là. le prévenu s’emporte : « personne ne me dit jamais je t’aime, les années passaient et personne ne s’occupait de moi ». L’avocat du prévenu explique que l’homme a 60 ans et qu’il n’a jamais eu de relation sexuelle. « c’est le dossier de la misère. Le soir, quand sa mère s’endort, il a internet. Il se livre de façon frénétique à tout débordement sexuel virtuel mais il n’est pas pédophile au sens du passage à l’acte. Il a été instituteur pendant des années et il n’a jamais eu de problème ».
Le juge demande au prévenu s’il se considère comme pédophile. « Non, je ne le suis pas ». « Vous êtes dans le déni complet de cette pulsion, c’est important pour le tribunal ». Le procureur veut deux ans avec sursis. « Il était encore instituteur quand il consultait les sites pédopornographiques, il ne se considère pas comme pédophile alors que tout indique qu’il en est un ». L’homme avait dans son ordinateur une quinzaine de photos d’enfants en bas âge, nus. « On s’interroge sur ses photos car ce ne sont pas des membres de votre famille » explique le président du tribunal. « C’est parce que lorsque j’étais enseignant, j’avais fait un mémoire sur les angelots ». Le tribunal condamne Luc Plotton à deux ans de prison avec sursis et un suivi socio judiciaire de cinq ans. Il sera inscrit au fichier des auteurs d’infractions sexuelles.