
Une position assumée malgré la ligne du PS
Alors que huit députés socialistes avaient soutenu une précédente motion en janvier, ils n’étaient plus que six ce mercredi 5 février. Pierrick Courbon, fidèle à ses convictions, a maintenu son choix en dénonçant des « coupes budgétaires d’une ampleur inacceptable » dans des secteurs essentiels tels que le logement, l’emploi, l’écologie ou encore la culture.
Dans un communiqué, il justifie son vote par un manque de compromis suffisant de la part du gouvernement. « Le compte n’y est toujours pas », déplore-t-il, pointant du doigt l’absence de nouvelles recettes significatives et l’impact direct des mesures d’austérité sur les collectivités, les petites entreprises, les associations et les secteurs sociaux.
Une opposition de fond au gouvernement
Au-delà des considérations budgétaires, Pierrick Courbon exprime une inquiétude plus large sur la montée de propos réactionnaires au sein du gouvernement, voire, selon lui, racistes, notamment dans le discours du Premier ministre. Il refuse de rester silencieux face à cette évolution, estimant que « le silence ou les protestations molles deviennent complices de la montée de l’extrême-droite ».
Il annonce par ailleurs qu’avec d’autres députés du Nouveau Front Populaire, il déposera une nouvelle motion de censure après la séquence budgétaire, toujours dans l’optique de s’opposer aux orientations actuelles du gouvernement.
Un enjeu local en toile de fond ?
Certains observateurs s’interrogent sur l’impact de cette prise de position sur les relations entre le PS et La France insoumise à Saint-Étienne, notamment en vue des élections municipales. Courbon réfute toute stratégie électorale et insiste sur la difficulté de la situation : « Aujourd’hui, il n’y avait aucun bon choix à faire. J’ai fait celui que j’estimais le moins mauvais. »