
Interdire de filmer les policiers, pénaliser la diffusion de la vidéo, le texte de loi pourrait passer en janvier au Sénat. Avant, l’Assemblée devrait valider, ce mardi, cette proposition de sécurité globale. Certains parlent de censure et de pilotage de la liberté. Le ministère de l’intérieur est dans le viseur des opposants.
Dans le texte, on parle également de caméra-piéton et de l’utilisation de drones. Les opposants mettent en défaut un extrait de la future loi : « protéger ceux qui nous protègent », jetés « en pâture sur les réseaux sociaux ». La majorité souhaite pénaliser d’un an de prison et de 45 000 euros d’amende la diffusion de « l’image du visage ou tout autre élément d’identification » de membres des forces de l’ordre en intervention, quand elle porte « atteinte » à leur « intégrité physique ou psychique ».
Mais qui décide ce qui porte atteinte aux policiers. Le policier lui-même ?
Cette mesure est plébiscitée par les syndicats policiers, mais critiquée par de nombreux Français. Dans le journal Le Monde, on parle d’« atteinte disproportionnée » à la liberté d’informer. Ce texte est aussi une interdiction de dénoncer les dérives policières.