Un Procès Retentissant
Le lundi 28 octobre, Thierry Mandon a comparu devant le tribunal correctionnel de Saint-Étienne, accusé d’abus de biens sociaux, de faux, et d’escroquerie. Les faits reprochés, survenus entre 2019 et 2021, incluent un détournement de près de 20 000 euros pour des dépenses personnelles : un voyage en Chine annulé, un escalier dans son duplex parisien, et des remboursements de billets de train fictifs. À l’audience, Mandon reconnaît ces faits, mais justifie partiellement ses actes par une baisse de son salaire par la mairie de Saint-Étienne. Avant même d’être dénoncé, il avait remboursé les 20 000 euros détournés. Toutefois, pour Marc Chassaubéné, le préjudice financier serait bien plus conséquent, avec un dépassement budgétaire de 800 000 euros pour l’établissement.
Réactions en Chaîne sur les Réseaux Sociaux
L’affaire prend un nouveau tournant sur les réseaux sociaux après les révélations du procès. Eric Berlivet, maire de Roche-la-Molière, critique ouvertement Mandon, mais aussi Chassaubéné pour un manque de contrôle dans la gestion de la Cité du design. Chassaubéné réagit, affirmant que sa vigilance a permis de mettre un terme aux agissements de Mandon. Claire-Marie Artigues, la fille de Gilles Artigues (adjoint au maire de Saint-Étienne et victime présumée d’un chantage à la sextape), entre dans la conversation en rappelant que Chassaubéné lui-même est mis en examen pour diffamation dans une affaire connexe. Cette intervention relie indirectement l’affaire Mandon à l’affaire de la sextape, alimentant davantage les spéculations.
Les Accusations se Multiplient
Chassaubéné clarifie ensuite des propos attribués à l’avocat de Mandon, Me André Buffard, en soulignant que les problèmes financiers de la Cité du design ne sont pas dus à la Biennale, mais à des erreurs budgétaires de Mandon. Selon Buffard, une procédure disciplinaire n’a pas pu être engagée contre Mandon car il avait déjà démissionné. Pour l’avocat, le manque de suivi dans la gestion incombe aussi à Chassaubéné, qui, selon lui, aurait dû exercer un contrôle plus strict. Enfin, Buffard, qui est également l’avocat de Gilles Artigues dans l’affaire de la sextape, insinue que le dossier Mandon ne serait pas ressorti sans le scandale de la sextape. Chassaubéné rejette fermement cette accusation, qualifiant ces insinuations de “scandaleuses et diffamatoires”.
Attendant l’Acte IV et V
Alors que le tribunal correctionnel rendra son jugement le 15 novembre, la prochaine séance du conseil métropolitain pourrait, elle aussi, aborder l’affaire, qui reste un sujet brûlant dans les cercles politiques stéphanois. Dans cette affaire enchevêtrée, où la politique, les finances et les scandales personnels se mêlent, la ville de Saint-Étienne est au centre de toutes les attentions.