
Dans la nuit de vendredi à samedi, une rave-party s’est tenue dans l’ancien restaurant Le Flore, à Saint-Étienne, malgré un arrêté préfectoral interdisant tout rassemblement de ce type. Entre 200 et 300 participants ont pris part à cet événement techno, organisé dans un bâtiment à l’abandon, promis à la démolition.
Une soirée improvisée dans un lieu en friche
Assis sur le capot d’une voiture stationnée près du Quick de la Plaine-Achille, cinq jeunes hommes d’une vingtaine d’années, originaires de l’Ardèche et de la Drôme, terminent une dernière bière avant de reprendre la route. Encore imprégnés de l’ambiance festive, ils échangent sur leur « belle soirée » passée à l’intérieur de l’ancien restaurant Le Flore, un lieu qui, selon eux, se prêtait parfaitement à une telle fête.
« C’était pas un gros truc comme on peut en faire parfois à la campagne, relativise l’un d’eux. C’était une soirée techno avec prix libre à l’entrée et au bar. On était entre 200 et 300. »
Un rassemblement sous surveillance, mais sans incidents
Les autorités étaient bien informées de la tenue de cette rave-party. Une patrouille de police s’est rendue sur place en début de soirée pour constater la situation, et des contrôles routiers ont été effectués en fin de nuit. Toutefois, aucun incident n’a été signalé et aucune interpellation n’a eu lieu.
« Ça s’est passé dans une très bonne ambiance », raconte un des participants, qui a appris l’existence de la soirée par le biais du bouche-à-oreille et de quelques échanges de textos. « Il n’y avait pas de raison que ça se passe mal. C’est la vraie fête. Tout le monde fait gaffe à tout le monde, ce sont les valeurs du mouvement techno », insiste-t-il. Le choix du bâtiment, abandonné mais spacieux, a aussi contribué au bon déroulement de l’événement.
Un phénomène en expansion à Saint-Étienne
Si les organisateurs assurent que « c’est la première et dernière fois qu’on en fait une ici », les rave-parties clandestines se multiplient dans la région stéphanoise. La nuit du 31 décembre dernier, deux fêtes illégales avaient déjà eu lieu à Bellevue et dans l’ancienne piscine Villeboeuf, démontrant un attrait croissant pour ces rassemblements en dehors des cadres officiels.
Ce phénomène soulève des interrogations sur la gestion de ces événements non encadrés et sur les mesures que les autorités pourraient prendre pour limiter leur prolifération. En attendant, la fête continue pour les amateurs de musique électronique qui trouvent toujours de nouveaux lieux à investir, malgré les interdictions en vigueur.