
Cette opération d’envergure vise à rassembler les 148 collaborateurs actuellement dispersés sur quatre sites distincts au sein d’un complexe moderne rue Antoine-Burellier. Cette centralisation répond à une nécessité organisationnelle devenue pressante face à l’exiguïté croissante des installations actuelles et aux besoins d’efficacité opérationnelle.
Quatre pôles aujourd’hui éclatés
Daniel Fréchet, président du syndicat, détaille la situation actuelle : siège social et accueil clientèle en centre-ville roannais, centre technique implanté à Mably, équipes techniques positionnées au barrage de Renaison. Cette dispersion géographique génère des dysfonctionnements quotidiens et limite la synergie entre services.
L’étroitesse des locaux de Roanne et Mably a définitivement convaincu les dirigeants de la nécessité d’un regroupement sur un site unique, mieux adapté aux besoins contemporains.
Terrain stratégique de 2,2 hectares
Le choix s’est porté sur une parcelle non bâtie entourant l’enseigne Coiff’Idis, offrant l’espace nécessaire pour accueillir l’ensemble des activités. Cette localisation riorgienne présente l’avantage de la centralité géographique au cœur du territoire d’intervention du syndicat.
Roannais Agglomération, propriétaire initial du terrain, a validé la cession lors de sa séance du 19 juin, permettant à la Roannaise de l’eau de concrétiser son projet lors de son conseil d’administration.
Calendrier et financement bouclés
La construction démarrera en 2027 pour une livraison programmée au premier semestre 2028. L’investissement total s’élève à douze millions d’euros, entièrement supporté par les fonds propres du syndicat, témoignant de sa solidité financière.
Cette opération s’accompagne de cessions immobilières : les locaux du centre-ville partent à Roannais Agglomération pour 1,27 million d’euros, tandis que le centre technique mablais trouve preneur pour 396 000 euros.
Polémique écologique autour du marais
L’Association roannaise de protection de la nature a exprimé ses réserves concernant la proximité du projet avec le marais de Riorges, espace classé ZNIEFF pour sa richesse écologique. Cette opposition soulève des questions légitimes sur l’impact environnemental de cette implantation.
Daniel Fréchet se veut rassurant : aucune construction n’empiétera sur la zone humide, et la haie séparatrice sera préservée. Il transforme même cette contrainte en atout, évoquant une vitrine pour les actions de gestion du milieu aquatique.
Vision d’amélioration des conditions de travail
Au-delà des considérations techniques, ce projet vise l’amélioration du quotidien professionnel. Le président souligne les déficiences actuelles : bureaux sans lumière naturelle en centre-ville, espaces insuffisants, cloisonnement entre équipes techniques et administratives.
Ce nouveau complexe promet de révolutionner l’environnement de travail en favorisant les échanges transversaux et en offrant des conditions d’accueil dignes du service public de l’eau.
Cohésion d’équipe renforcée
Le regroupement physique doit également servir la cohésion humaine. Fini les déplacements quotidiens entre sites, place aux synergies spontanées entre services. Cette proximité géographique devrait naturellement générer une meilleure collaboration et une culture d’entreprise renforcée.