
L’incident a débuté vendredi 13 juin vers 19h30, quand les équipes de police secours et de la Brigade anti-criminalité (BAC) interviennent place des Promenades. Un appel au numéro d’urgence signalait un groupe consommant alcool et stupéfiants près des aires de jeux destinées aux enfants.
Observant la scène, les agents repèrent un individu en train de fumer du cannabis avant de déposer un sac au sol. L’interpellation qui s’ensuit déclenche la colère du trentenaire, qui s’estime injustement ciblé par rapport aux autres personnes présentes. Refusant la fouille corporelle sous prétexte de l’absence de gants chez l’agent, la situation dégénère rapidement.
Les menaces de mort fusent d’abord contre l’agent verbalisateur, puis se reproduisent au commissariat à l’encontre du responsable du service. Cette escalade transforme une simple contravention pour usage de stupéfiants en comparution immédiate devant le tribunal correctionnel.
La perquisition révèle dans ses affaires personnelles un second joint et plus de quatre grammes de cannabis. Un sac abandonné contenant sept grammes supplémentaires ne peut toutefois lui être formellement attribué.
Le parcours judiciaire de cet homme révèle douze condamnations antérieures, culminant avec une peine de huit ans ferme pour violences aggravées. Transféré de Guadeloupe vers le centre pénitentiaire roannais pour purger cette sentence, il avait été libéré conditionnellement en décembre dernier avant d’être définitivement affranchi de son bracelet électronique le 18 mai.
Mercredi, face aux magistrats, l’accusé reconnaît avoir « dépassé les bornes » tout en invoquant ses difficultés de réinsertion. Le ministère public, tout en comprenant sa frustration post-carcérale, souligne que ses réactions disproportionnées caractérisent parfaitement les infractions reprochées.
Sa défense plaide l’impulsivité pathologique et met en avant ses efforts de réinsertion : recherche d’emploi active et hébergement en foyer d’accueil. L’incarcération compromettrait selon elle cette dynamique positive.
Le tribunal retient finalement une peine de 14 mois dont six ferme aménageables sous surveillance électronique. Cette mesure s’accompagne d’obligations thérapeutiques en addictologie et d’une interdiction de fréquenter la place des Promenades.
La présidente du tribunal conclut par un ultime avertissement : toute nouvelle infraction entraînera une exécution immédiate sans possibilité d’aménagement, marquant là une dernière opportunité de rédemption.