
Un Roannais, accusé d’avoir blessé une vendeuse avec un sapin de Noël, a été reconnu coupable de violences sans incapacité. Le tribunal a tranché : son geste n’était pas volontaire, et le sapin ne constitue pas une arme dans ce contexte.
Une dispute liée à un contrat controversé
À l’origine des faits, une altercation entre le prévenu et le personnel de la boutique. L’homme, furieux après un incident impliquant sa mère, a expliqué sa colère devant la cour. « Ils avaient fait la totale à ma mère, qui est illettrée et ne parle pas bien français. Elle voulait juste une box internet, mais ils lui ont ajouté tous les abonnements possibles. »
En quittant le magasin, l’homme a jeté un sapin de Noël d’un mètre, placé à l’entrée de la boutique. Dans son élan, l’arbre a heurté une vendeuse, la blessant légèrement au bras. Traumatisée, cette dernière a quitté son emploi dans le secteur de la vente, expliquant à l’audience être toujours affectée par l’incident.
Une vidéosurveillance peu concluante
Le tribunal s’est appuyé sur des images de vidéosurveillance pour tenter de démêler les faits. Cependant, celles-ci, jugées « pas très claires », n’ont pas permis d’établir de manière certaine que le sapin avait été lancé délibérément en direction de la vendeuse.
Pour la défense, représentée par Me Sayn, l’absence d’intention est évidente. « Ce sapin n’a jamais été une arme. Mon client a simplement agi sous l’effet de la colère. » Le Parquet, en revanche, estimait que « ce comportement violent n’était pas une réponse appropriée », réclamant 6 mois de prison avec sursis.
Un verdict qui nuance les faits
Après deux semaines de délibération, le tribunal a requalifié les accusations initiales. Le prévenu a été condamné pour « violences sans incapacité », excluant toute intention de nuire. Il devra s’acquitter d’une amende de 300 euros et verser 600 euros de dommages et intérêts à la vendeuse.
Si cet épisode met un point final à cette affaire, il souligne une fois de plus la tension croissante dans les lieux de commerce face à des situations conflictuelles.